

La Russie votera dimanche prochain pour élire ses députés, des gouverneurs, et des centaines de conseillers locaux.
On estime qu’il s’agit d’un scrutin sans surprise : le parti de Vladimir Poutine, Russie Unie, l’emportera.
La campagne aura été atone, sans aucun meeting électoral, seulement rythmée par de modestes débats télévisés.
L'opposition tient dans le débat une place souvent symbolique. Le candidat Dimtiri Gudkov a 36 ans. Il veut rendre le pouvoir aux citoyens. Il est passé à l’opposition après avoir été expulsé de son parti, Russie Juste, proche de la majorité présidentielle. Sa faute : Avoir critiqué le régime de Vladimir Poutine, dans une conférence aux Etats Unis. Dimitri Gudkov, le vilain petit canard du parlement russe, estime qu’après 16 ans d’exercice du pouvoir par Poutine, la vie politique s’est bien dégradée.
Ce sont donc 450 députés qui s’apprêtent à entrer dans cette 7e Douma. 225, élus par scrutin de liste, à la proportionnelle, et 225 à la majorité relative.
Les 4 partis sortants, nationalistes ou populistes se tailleront la part du lion face à des partis d’opposition parfois microscopiques. Mais, pas question de renoncement pour Vladimir Kara Murza, numéro 2 de Russie Ouverte, le parti de Mikhail Khodorkovski, éxilé à Londres.
Pas de découragement donc du côté des opposants. Quand on se souvient qu’1 an avant l’effondrement de l’URSS, le parti communiste recueillait encore 86 % d’intention de votes. Exactement le même score qu’enregistre Vladimir Poutine aujourd’hui.