
La question déchaîne les passions depuis la condamnation la semaine dernière d'un père de famille à 500 euros d'amende pour avoir donné une fessée déculottée à son fils de 9 ans.
En France, beaucoup estiment encore que les petites tapes et autres fessées sont un acte éducatif. C'est d'ailleurs un acte banal : 97% des parents ont déjà donné une fessée à leur enfant. Difficile d'ailleurs de trouver un enfant qui n'en ait pas reçu.
Ca nous calme mais ce n'est pas très juste
Si les petits n'apprécient pas, pour les parents, une petite fessée de temps en temps ça fait pas de mal.
Gilles Lazimi est médecin généraliste. Il est l'un des fervents opposants à la fessée et milite pour une loi d'interdiction. Il ne comprend pas qu'on puisse frapper un enfant, alors qu'on ne peut pas toucher un homme ou une femme ou même un animal, on est puni par la loi. "C'est une violence faite aux enfants et qui peut avoir des conséquences" dit-il.
On structure sa personnalité avec la possibilité de la violence

Les fessées peuvent aussi avoir un impact psychologique, selon Pierre Lassus. pour ce psychothérapeute, spécialiste de l'enfance, fesser un enfant c'est l'hulilier et lui montrer que son corp n'est pas quelque chose qu'il faut respecter.
Pierre Lassus conseille aux parents qui "craquent" de demander pardon à leurs enfants
En Europe, 17 pays ont déjà interdit la fessée. Si la France résiste, ce serait à cause de sa culture latine, dit-on.
Faux, répond Elda Moreno, responsable des droits de l'enfant au Conseil de l'Europe. D'autres pays latin ont interdit les châtiments corporels : notamment l'Espagne, le Portugal ou la Grèce.
Thierry Vidor est directeur général de Familles de France, une fédération de 500 associations. Il est opposé à l'idée dune loi d'interdiction de la fessée car selon lui l'Etat n'a pas à s'immiscer dans la relation entre les enfants et les parents.
La ministre de la famille a mandaté un groupe de travail sur le sujet. Un projet de loi n'est semble-t-il pas à l'étude pour l'instant.
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