Après de nombreuses critiques sur son utilité, et comme le souhaitait Emmanuel Macron, le dispositif vient d'être réévalué par le gouvernement. Objectif : plus de flexibilité et de réactivité.
Les militaires de l'opération Sentinelle, ces soldats déployés dans l'Hexagone pour lutter contre la menace terroriste depuis janvier 2015 au lendemain de l'attaque contre Charlie Hebdo, continuent de sillonner nos villes. Mais leur mission a évolué.
Peu de changements... en apparence
A première vue, on ne remarque pas beaucoup de différences entre Sentinelle ancienne et nouvelle formules. On continue de voir des soldats patrouiller dans les zones sensibles, les lieux touristiques et les quartiers d'affaires comme la Défense. Mais dans le détail, les patrouilles sur le territoire se font désormais beaucoup plus en fonction des besoins. Ils sont toujours de 7 000 à 10 000 militaires, répartis sur trois socles : 3 500 en permanence, 3 500 mobilisables sur de grands événements et 3 000 en réserve en cas de crise.
La vigilance est la même pour les soldats, en France comme en opération extérieure. Mais ce sont les menaces qui changent. Le lieutenant François est allé en Centrafrique et en Afghanistan
En opération extérieure, la menace est clairement identifiée. Ici, c'est compliqué ça peut être partout, à ,n'importe quel moment, sous n'importe quelle forme.
Des militaires eux-mêmes ciblés
Depuis 2015, des militaires ont été visés ou impliqués dans sept attaques.
On est là pour protéger. On est des remparts, pas des cibles. On assume le risque.
Cette nouvelle articulation de l'opération Sentinelle était souhaitée par l'armée de terre, particulièrement sollicitée. Il fallait faire oublier une certaine lassitude et surtout permettre la reprise des entraînements pour être pleinement opérationnels sur les théâtres de guerre où la France est engagée.
Mais qui dit changements dit discussions avec les préfectures pour coordonner police et armées. Le général Bruno Le Ray, gouverneur militaire de Paris est le commandant opérationnel du dispositif Sentinelle en Île-de-France.
Il faut une bonne coordination entre la police et l'armée pour que la complémentarité des moyens soit la plus efficace possible.
Quand va-t-on sortir de Sentinelle ?
Pour l'instant, l'opération sentinelle s'inscrit dans la continuité. Pour en sortir, Michel Goya, historien et colonel avec plus de 30 ans d'expérience dans l'armée a une proposition :
Si on veut changer la capacité d'intervention immédiate, il faut changer de logique : donner un port d'arme et un pistolet aux anciens militaires
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