La semaine à Barcelone, au cœur du plus grand salon du monde sur la téléphonie mobile, le Mobile World Congress, tout le monde n'avait que ce mot à la bouche : 5G. C'est le réseau sur lequel le monde entier va se connecter d'ici quelques années.
La 4G n'est pas encore implantée partout que les équipementiers ne parlent déjà lus que de ça. La différence, c'est quece nouveau réseau ne concerne pas que nos téléphones mobiles . Sur les stands chacun y va de sa petite démonstration : là la maquette d'un port entièrement autonome, ici des capteurs répartis partout dans une ville censée être plus intelligente, ou encore un robot commandé à plusieurs milliers de kilomètres, tout cela grâce à la 5G.
Christopher Donsand travaille pour la recherche du groupe suédois Ericsson.
La 5G va supporter tout un nouveau champ d'application qui va permettre la transformation de l'industrie. Un des exemple de cette transformation, c'est le contrôle de robot à distance avec un retour haptique. Nous avons ici un robot que vous pouvez contrôler de Barcelone, alors que le robot est en Suède, à 2 500 kilomètres d'ici. Et quand vous le bougez, et que vous le poussez vers une boîte par exemple... Vous allez sentir dans la manette que vous touchez quelque chose.
Une application qui nécessite des délais extrêmements courts, de l'ordre de quelques millisecondes. Et les applications sont nombreuses : de l'opération chirurgicale à distance à la voiture sans conducteur...
Autre enjeu : la 5G doit apporterdes débits 100 fois supérieur à la 4G , pour pouvoir par exemple télécharger un film en une seconde, tout en étant beaucoup moins consommatrice d'énergie. Un téléphone pourrait ainsi avoir une autonomie de cinq jours.
La 5G va surtout devoir supporter l'explosion des objets connectés.
Le chemin encore long et complexe
Les équipementiers dépensent tous actuellement beaucoup d'argent en recherche et développement pour créer ce réseau qui sera capable de supporter tous ces usages sans qu'ils interfèrent entre eux, mais ils veulent aller vite. 2020, c'est la date fixée pour les premiers déploiements. Une course dans laquelle il ne faudrait pas oublier la sécurité. La CNIL par exemple ne se penche pas à proprement parler sur la 5G mais beaucoup sur les objets connectés.
Faut-il craindre avec l'arrivée de cette 5G un monde hyper connecté, sorte de Big Brother ? Nils Aziosmanoff, fondateur du Cube (le centre de création numérique d'Issy-les-Moulineaux) préfère y voir les avancées qu'elle permettra.
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