Villerville, 700 habitants, alias Tigreville, dans le film "Un singe en hiver" d'Henri Verneuil, tourné en 1962 à partir du roman d’Antoine Blondin, pleure Belmondo. Deux mois de tournage qui ont marqué à vie cette petite cité balnéaire normandes.
C’était il y a près de 60 ans et Chantal s’en souvient comme si c’était hier. Elle retrouve même le sourire de ses 12 ans quand elle raconte la scène qu’elle a jouée aux côtés de Gabin et Belmondo :
Belmondo et Gabin sont là. Belmondo est à la gendarmerie et Jean Gabin le fait sortir. Nous, on descend les marches de l'Eglise et on passe devant eux. il fallait qu'on marche, il fallait faire attention, il fallait être sérieux. On avait de beaux manteaux à capuche qu'on a voulu garder mais la costumière a dit, non pas question ! Il faisait froid.
Publicité
Tellement froid que sur une autre scène filmée un peu plus loin sur la plage d’Houlgate, Jean-Paul Belmondo a abandonné quelques minutes le tournage pour essayer de réchauffer les plus jeunes :
On avait tellement froid qu'il a dit, venez les filles, on va jouer au football. Il s'est mis dans les buts et nous, on lui a tiré des ballons. Vous voyez à quel point il était près des enfants. Ce sont des souvenirs indélébiles, j'aurai toujours ces souvenirs dans ma tête. C'est quand même un personnage qui a existé dans nos vies deux mois. Je suis triste.
Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.
Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.
Une tristesse partagée par les anciens de Villerville comme le maire, Michel Maresco qui a créé un parcours documenté et illustré entre les principaux lieux de tournage. Il avait 6 ans pendant l’hiver 1962 :
Ce qui est intéressant sur ces photos là, c'est que là, il y a ma mère, une tante, la grand-mère, des cousins qui participent, la plupart malheureusement sont disparus mais c'est prégnant quand même. C'est un film de famille et c'est un film auquel on a participé parce que tous les enfants de l'école se mettait ici pour voir la scène. C'est pour ça que dès que la cloche sonnait, on allait vite fait sur les lieux de tournage.
Et le lieu de tournage le plus symbolique du village est sans doute le cabaret normand. Jean Chevallier est depuis plus de 30 ans fanatique d’un Singe en hiver au point de quitter la région parisienne pour venir s’installer à Villerville. Il est aujourd’hui vice-président d’une confrérie d’une quarantaine de membres qui a notamment participer, il y a sept ans, au retour dans le village de Jean-Paul Belmondo :
Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.
Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.
Le cabaret normand, c'est le lieu où Jean-Paul, quand il arrive, il cherche à boire, il va au cabaret, il prend une première cuite. C'est là qu'il danse sur la table. C'est dans le cabaret qu'il fait ses première singeries si on peut appeler ça comme ça. Jean-Paul Belmondo est passé ici et nous, on a eu la chance de le rencontrer, de parler avec lui et même de blaguer avec lui. On a chanté Nuit de Chine, comme dans le film. C'est vraiment la cerise sur le gâteau de confrérie.
Le 30 octobre, la confrérie du singe en hiver, organisera comme tous les ans, un dîner suivi, comme à la fin du film d’un grand feu d’artifice avec évidemment un hommage particulier à Jean-Paul Belmondo et à son personnage Gabriel Fouquet.
Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.
Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.
L'équipe
- Production