Ce mardi matin, les lycéens ont la parole. Comment perçoivent-ils cet événement historique? Yann Gallic est allé interroger les élèves du lycée Voillaume à Aulnay-sous-Bois. Des adolescents qui participent au projet Interclass’, le programme d'éducation aux médias initié par France Inter depuis 3 ans.
Ils ont entre 16 et 17 ans. Claire, Rihab, David, Léa, Badr sont en première Littéraire. Cette génération, née au début des années 2000, a une vision plutôt floue de mai 68. La plupart de ces lycéens ont découvert cet événement à travers quelques archives visionnées en classe ou sur Internet. Les pavés, les barricades du Quartier Latin, les affrontements entre étudiants et CRS... voilà les images qui retiennent surtout leur attention, des scènes de violence qui interrogent les élèves.
Les manifestations de mai 68 trouvent une résonance particulière chez ces lycéens encore marqués par l'affaire Théo. David n'hésite pas à faire le parallèle avec les violences qui avaient suivi l'arrestation de ce jeune homme, gravement blessé lors d'un contrôle de police à Aulnay-sous-Bois en février 2017.
En mai 68, "la jeunesse était beaucoup plus politisée qu'aujourd'hui", constatent Léa et Badr. Pourtant, disent-ils, "nous aurions aussi de bonnes raisons de nous révolter".
Ces lycéens seront ce mardi après-midi au studio 104 de la Maison de la Radio pour les Etats généraux d'Interclass’ avec tous les élèves, professeurs, journalistes et producteurs de France Inter qui participent à ce projet depuis 2015.
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