"Partir ou mourir" : la grande fuite des chrétiens d’Irak

A Qaraqosh, le clocher de l'église est toujours effondré
A Qaraqosh, le clocher de l'église est toujours effondré ©Radio France - Aurélien Colly
A Qaraqosh, le clocher de l'église est toujours effondré ©Radio France - Aurélien Colly
A Qaraqosh, le clocher de l'église est toujours effondré ©Radio France - Aurélien Colly
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L'Irak était, avant la chute de Saddam Hussein, l'un des pays qui comptait le plus de chrétiens au Moyen-Orient. L'avènement de Daesh a entraîné un exode massif. Les principales villes chrétiennes, bien que libérées de l'emprise du groupe djihadiste, n'ont pas vu revenir une partie de leurs habitants.

Ils étaient 1,5 million en 2003, ils sont aujourd'hui moins de 500 000 : pour les chrétiens d'Irak, l'exode a commencé après la chute du régime de Saddam Hussein, mais a pris des proportions inédites avec l'avènement du groupe État Islamique. Tombée aux mains de Daesh en 2014, Qaraqosh, la plus grande ville chrétienne d'Irak, a été libérée en 2017.

Checkpoints aux entrées de la ville, églises dont les clochers sont toujours par terre, façades encore calcinées pour certaines : Qaraqosh a encore des stigmates du passage de Daesh. Ses rues sont particulièrement calmes... 

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Qaraqosh s'est vidée un soir de l'été 2014. Daesh avait donné trois options aux chrétiens : se convertir, partir ou mourir. Ils sont partis, au Kurdistan irakien. Près de la moitié a ensuite trouvé refuge en Australie, en Europe, au Canada ou aux Etats-Unis. L’autre est revenue...

Reportage d'Aurélie Colly

> Rediffusion d'un zoom du 28 octobre 2019