
En France, la polémique enfle depuis que les grandes enseignes populaires ont décidé de commercialiser des vêtements islamiques. Un rayon qui, derrière une bataille sémantique et un enjeu politique, cache un réel marché en développement.
Ces vêtements sont déjà proposés à la vente dans des boutiques de la banlieue parisienne depuis des années. Mais ils débarquent aussi désormais, les voiles notamment, chez H&M, Mark and Spencer, ou Uniqlo, sous des forme différentes.
L’arrivée de ces produits provoque un large débat public, mais aussi chez les musulmanes : par exemple pour Hanane Karimi, porte-parole du collectif Les femmes dans la mosquée, porter un vetement islamique n’a rien d’un geste de prosélytisme ou d’un signe d’une quelconque domination masculine ou patriarcale.
Dans le milieu de la couture ou du prêt à porter, le problème est surtout sémantique : cette mode musulmane, secteur sensible rebaptisée " mode pudique ", représente aussi un véritable marché économique impossible à négliger.
La mode c’est de la sociologie. Elle reflète l’état d’un pays à un moment donné. Sa responsabilité c’est démontrer aux politiques qu’il y a un problème. Et c’est aux politiques de le résoudre, pas aux créateurs de mode (Donald Potard, ancien PDG du groupe Jean-Paul Gaultier)