Le bilan provisoire est toujours de 7 morts et 11 disparus sur l’ensemble de l’arrière-pays niçois. Des maisons et des kilomètres de routes ont été engloutis par l’eau et des villages sont toujours coupés du monde. Reportage à Tende, près de 2 000 habitants à la frontière italienne.
- Thibault Lefèvre Reporter
Tous les jours, depuis le passage de la tempête, Serge revient quelques heures dans ce qu’il reste de sa maison de Vievola, le hameau le plus touché de la commune. 60 ans de souvenirs, pour cet ancien maçon, tout juste à la retraite, qui n’a jamais achevé la maison que son père avait commencée à bâtir. Serge est donc parti. Il partage pour le moment, l’appartement de son ancienne compagne dans le centre du village. Il a touché une première aide du Conseil général de 1 500 euros mais attend toujours une solution de relogement.
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Les Tendasques sont aujourd'hui nourris pour la plupart par le Fret solidaire envoyé depuis un mois aux habitants de la vallée. La distribution d’eau et de nourriture passe aujourd’hui par une épicerie, ravitaillée par la mairie. Il y a environ deux mois de stock entreposé dans la salle des fêtes, et pourtant, Nicole, professeure à la retraite, désormais responsable bénévole du ravitaillement, reste prudente :
Ce qui est précaire, c'est l'acheminement. Nous avons donc fait des stocks au cas où, puisque nous avons accès à des pistes de montagne qui seront fermées dès qu'il y aura de la neige.
"Donc il nous reste uniquement le train, la voie ferrée, et il y a le risque que le train ne puisse plus passer en sécurité, explique Nicole. Ce qu'il nous faut, c'est un accès routier même précaire, qu'on puisse continuer à vivre ici. Il nous faut une route pérenne au plus vite."
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Des travaux pharaoniques ont commencé pour réparer plus de 70 brèches sur 50 kilomètres de route et la moitié de la vingtaine de ponts détruits. Le Conseil général des Alpes maritimes espère rétablir une piste forestière provisoire vers Tende d’ici 15 jours, trois semaines mais son président, Charles-Anges Ginésy, craint de ne pas avoir assez de moyens. Il regrette notamment le départ des troupes du génie militaire, il y a un peu plus de deux semaines : "Je n'ai pas compris. C'est un retrait des moyens que je regrette parce que le retrait de ces moyens n'a pas permis le redressement aussi rapide que ce qu'il aurait pu être."
L'urgence aujourd'hui, c'est que l'armée vienne nous aider alors qu'ils se sont désengagés pour restructurer ces territoires parce que nous n'avons pas assez de moyens et de compétences pour cela. Nous en avons besoin, j'espère qu'ils vont revenir rapidement.
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Le tout nouveau préfet chargé de la reconstruction des zones sinistrés doit se rendre dans la Roya demain avec le gouverneur militaire de Marseille. Xavier Pelletier promet d’appuyer la demande des élus et assure qu’aucun habitant ne sera laissé pour compte. Le montant précis du chantier sera connu en janvier prochain. Il est pour le moment évalué à plus de deux milliards d’euros.
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