
Je vous parle souvent de séries télé à cette heure. Mais quatre-vingts secondes, ce matin, sur un roman, paru juste avant le confinement : "Toutes les histoires d’amour ont été racontées, sauf une", de Tonino Benacquista, grand amateur de séries télé auxquelles il avait consacré le formidable roman "Saga", en 1997.
1977, l'année de naissance de Netflix qui louait alors des DVD… la Préhistoire.
Le roman
Retour en 2020 et à ce roman qui raconte l’histoire de Léo, photographe amateur puis professionnel, qui passe ses nuits à arpenter Paris pour y capter de rares images. Suite à un accident, sa vie s’effondre et il s’enferme dans une chambre sombre pour regarder des séries.
Elles deviennent sa seule manière d’être au monde, de croiser des gens, des vies, des destins. Les aventures et mésaventures des personnages, leurs états d’âme, les choix qui s’offrent à eux, sont la projection de ses propres tourments. Dans l’intrigue du roman de Benacquista viennent donc s’emboîter des épisodes de série, pour un grand jeu de miroir entre différents types de fictions.
L'auteur
Tonino Benacquista invente toutes les séries projetées sur le mur de son personnage — celle sur la vie d’un PDG le jour, SDF la nuit ; celle du dôme où se retrouvent des alcooliques américains ; celle sur l’écrivain apocalyptique à l’œuvre « dépressogène". Et j’en passe, on aurait envie de les voir toutes !
Toutes les histoires d’amour ont été racontées, sauf une, de Tonino Benacquista, chez Gallimard.