Instagram fête son dixième anniversaire et l’application, rachetée par Facebook, vache à lait du géant numérique, n’a plus rien à voir avec son ancêtre qui n’offrait que quelques filtres pour traiter ses photos perso.
En dix ans, Instagram est devenu un monstre d’un milliard d’utilisateurs qui a bouleversé le tourisme, la restauration, les circuits de la célébrité, le marketing, la publicité (en la matière, la finesse de son algorithme est proprement terrifiante). Mais quatre-vingts secondes ce matin sur nous, la manière dont nous nous mettons en scène sur ce réseau.
Photos de vacances, de famille, d’enfants, de gâteaux, de plats cuisinés, de livres achetés, de vinyles écoutés, toute cette mise en scène de soi et de son intimité reste une source de perplexité. Tout comme, d’ailleurs, le fait d’aimer regarder ces images même si l’on n’en produit pas soi-même.
Dans le podcast de France Inter, Le Code a changé, Xavier de la Porte avoue détester Instagram, pour cette raison précise : "J'ai l'impression que le monde et le réel n'existent pas dans Instagram. Ils sont toujours comme recouverts par le "moi" dégoulinant de celui qui poste une photo - ou quoi que ce soit d'autre. Je trouve que c'est une sorte de romantisme dégradé, et ça me rend dingue. Je ne comprends pas pourquoi des gens peuvent avoir envie de ça".
Au fil du podcast, émerge l’idée qu’un compte Instagram relève de l’autofiction ou du "journal extime". L’idée est séduisante mais elle n’épuise pas le sujet. Ecoutez donc ce podcast, le dernier épisode a été mis en ligne il y a une dizaine de jours.
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