C’est avec une impassibilité royale que j’ai décidé de prendre mon temps pour vous parler de la nouvelle saison de cette série Netflix.
Quatre-vingts secondes ce matin sur The Crown qui, je vous le rappelle, narre le long règne de sa Majesté Elisabeth II, de son accession au trône à l’entrée en scène, dans les derniers épisodes, de Lady Di et de Margaret Thatcher. J’ai adoré le spectacle suranné de la pompe royale, j’ai été glacé par le calvaire de Diana, médusé par la reconstitution de la coiffure de Margaret Tchatcher — une pompadour d’une hauteur insensée.
Mais ça, ce sont des plaisirs républicains. Outre-Manche, Buckingham toussote
Et la quatrième saison suscite une violente polémique sur la réalité même des événements racontés, un historien pointant huit manipulations grossières dans la série… Et quand ça ne veut pas, ça ne veut pas.
Même le Prince Charles ne sait pas pêcher le saumon ! Impensable. Shocking.
Et la polémique rebondit en Australie où la presse locale détruit le récit du voyage officiel qu’y firent Charles et Diana. « Fake history » cogne le Guardian qui refuse l’argument de la licence artistique, indéfendable pour une série qui prétend reconstituer une histoire dont elle invente des pans entiers.
La représentation de l’histoire dans la fiction, le vrai et le vraisemblable : ce débat est ancien mais la puissance des plateformes et la ruse des créateurs de séries créent un risque nouveau, celui d’effacer la vérité historique. A ce titre, The Crown, dit un contributeur du Guardian, ne devrait pas être classé X mais F comme fiction.
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