

Notre deuxième été ! C'est vrai qu'on s'y est habitué, mais pour combien de temps, exactement ? "80 secondes" ce matin, pour regarder quels sont les mécanismes, quelles sont nos habitudes qui ont déjà changé.
- Carine Bécard Journaliste
D'abord, ces masques, on sait maintenant les fabriquer, et en quantité ! 3 millions et demi, par semaine, au début de la crise, on en produit désormais presque 100 millions : on a acquis notre autonomie. Et puis, on a pris soin d'en mettre de côté. Plus d'un milliard de masques ont été stockés par le ministère de la Santé, nos réserves ont été reconstituées. Donc globalement, soyons honnêtes, on a plutôt progressé !
Mais maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?
Parce que, certes, on est encore obligé d'en porter... Donc, il est nécessaire de continuer à en fabriquer, mais jusqu'à quand ? Puisqu'un jour, cette production, il faudra bien la décélérer. Seulement, comment ? A quel rythme ? Tout dépendra du niveau auquel on restera marqué. A la prochaine épidémie de grippe par exemple, que va-t-il se passer ? Est-ce qu'on sera tenté de recommencer à se masquer ? Est-ce qu'on se sentira, à priori, mieux protéger ? C'est possible...
Et voilà comment, sans la moindre culture du masque, on deviendrait tout à coup, des utilisateurs plus réguliers.
En fait, nos repères ont changé, jamais nous n'avions éprouvé un tel degré de vulnérabilité. Une vulnérabilité qu'on a tous partagée, on a tous été bousculé et personne ne sait pour l'instant, pour combien d'années.
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