

Ce n’est évidemment pas un hasard si Seinfeld et Larry et son nombril sont les séries les plus drôles au monde : le créateur de la première et le personnage central de la seconde sont, en effet, une seule et même personne, le grand Larry David.
Quatre-vingts secondes ce matin sur la 11e saison de Larry et son nombril, cette autofiction comique où Larry David, riche producteur de Seinfeld, interprète le rôle de Larry David, riche producteur de Seinfeld. Il travaille, pas beaucoup, et mène surtout une vie oisive faite de golf, de déjeuners et de dîners entre amis.
Le Larry David de la série a comme principal défaut de toujours dire ce qu’il pense dans toute forme de situation sociale. Si une de vos amies fait un insupportable bruit de bouche en buvant, nous, les gens normaux, détournons les oreilles quand Larry David lui demande pourquoi ce défaut horripilant. Si vous servez un café tiède, vos clients le boivent mais Larry David, lui, ouvre son propre café à côté du vôtre pour vous conduire à la faillite. Ce ressort comique génial anime évidemment la 11e saison. Construite autour d’une invraisemblable histoire de clôture de piscine, elle poursuit la satire du politiquement correct californien et, plus nouveau, de la niaiserie gnangnan des grandes plateformes comme Hulu et Netflix.
Quelques moments de cette 11e saison sont des chefs d’œuvre, d’autres plus attendus. Mais on connaît peu de séries et de créateurs de série aussi féconds, surtout dans le registre comique, près de 35 ans après leurs débuts. Larry et son nombril, à voir sur OCS.
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