

Funeste oubli ! Je vous parlais hier de la série The Offer sur la genèse du film Le Parrain et voilà que j’oublie de citer Mario Puzo, l’auteur du roman au succès phénoménal par lequel tout débuta, le co-scénariste avec Francis Ford Coppola des trois volets de la saga au cinéma !
Pour réparer l’irréparable, quatre-vingts secondes ce matin sur la toute récente réédition, par Sonatine, d’un autre roman du grand Puzo intitulé Le Dernier parrain. Vu le titre, ça ne vous étonnera pas qu’on navigue dans les mêmes eaux mafieuses, italo-américaines, avec grosses coupures et tueurs à gages.
Bienvenue dans la famille Clericuzio, dont le patriarche entend partir à la retraite (c’est d’actualité) maintenant qu’il a accompli le rêve de sa vie : transformer ses activités illégales en entreprises régulières, hôtel et casino à Las Vegas, studio à Hollywood, finance à Wall Street et, ça va avec, blanchir ses montagnes de cash dans l’économie réelle.
Chacun de ses fils se voit octroyer un pan de l’empire. Le vieil homme peut désormais se délecter d’un bon cigare et, péché mignon, de mozzarella fraîche. Les bandits sont donc au paradis à ceci près que les petits-fils du patriarche, Cross et Dante, se vouent une haine meurtrière qui va, au fil de leur courte vie, faire ressurgir un passé purulent et la violence archaïque.
Alors on en pense quoi de ce roman ?
On serait au mois de juin, je vous conseillerai de l’emporter à la plage. En janvier, si vous avez une cheminée, lisez-le au coin du feu. La cruauté y côtoie l’amour et la mélancolie : ça ne peut pas faire de mal. Le Dernier parrain, chez Sonatine, est traduit par Dominique Defert.
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