Que faire ce week-end ?

France Inter
Publicité

Le choix cinéma de Laurence Peuron : Eastern boys de Robin Campillo

Eastern Boys
Eastern Boys
© Radio France

Contrairement à ce que l'affiche pourrait induire, Eastern boys n'est pas exactement ce que l'on pourrait qualifier de film gay. Il y a effectivement un homme, Daniel, qui part draguer des garçons dans les gares. Une bande de jeunes illégaux de l'Est qui occasionnellement jouent les prostitués pour s'introduire chez des clients qu'ils dévalisent ensuite. Marek est de ceux-là, un dominé qu'un boss à peine plus âgé a réduit au rôle d'appât.

Mais la relation entre l'appât et sa victime va venir enfoncer ces frontières censées être parfaitement étanches . Le film se situe dans ces espaces mouvants des périphéries urbaines. Celles qui engloutissent les humains et les rendent invisibles. Plus que l'homosexualité, Eastern boys parle de cette nécessité pour les zombies modernes que sont devenus aujourd'hui les clandestins, qu'ils soient clandés du sexe ou de la nationalité, de cette nécessité absolue de se réapproprier une visibilité.

Publicité

La bande-annonce :

Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.

Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.

Le choix musique d'Isabel Pasquier : Shaka ponk

Un groupe électro-rock qui déménage Shaka ponk ! C'est le groupe français phénomène du moment . Il remplit les salles. Alors si vous ne les visualisez pas, peut être avez vous en tête leur leader Goz, un singe virtuel qui les accompagne sur scène.

N'essayez pas de faire une soirée chez vous avec les Shaka ponk, votre poisson rouge pourrait décolorer et de devenir sourd !

Mais il faut voir Shaka ponk sur scène, dans leur délire : garcons chevelu, tatoués, torse nu, en kilt, chanteuse hyper sexy. Tous sont enragés de rock métal, en fusion avec du hip-hop, du funk, de l'électro, et c'est très festif dans ce nouvel album, on est rassuré, ils n'ont pas bu de tisane pop !

Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.

Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.

Le site de Shaka Ponk

Bal mécanique
Bal mécanique
© Radio France - Philippe Gramard

Du hip-hop sur de la musique classique, voici le surprenant mariage du spectacle Bal Mécanique de la chorégraphe Anne Nguyen.

Le quintette pour clarinette et cordes de Brahms (opus 115) sert de trame musical à cette chorégraphie. Les musiciens de l'orchestre Régional de Basse-Normandie sont présents sur scène et dialoguent avec huit danseurs, des spécialistes du hip-hop.Anne Nguyen a imaginé une danse clownesque et energique : le "looping pop" , un nouveau style de hip-hop en couple.

Les danseurs incarnent des automates avec beaucoup d'humour sur cette musique lyrique et contemplative. Un pari osé qui fonctionne et qui fait tomber les frontières entre le hip-hop et le classique.

Le choix littérature d'Ilana Moryoussef :Love in a fallen city

Love in fallen city - couverture
Love in fallen city - couverture
© Radio France

Un petit bijou de délicatesse et d'ironie, Love in a fallen city est écrit par l'une des romancières préférées des Chinois. Un Ouvrage enfin traduit. Cette romancière s'appelle Eileen (aï line) Chang ! On pense à Jane Austeen et son roman "orgueil et préjugés".

"Shanghai, 1941. Une vieille famille crispée autour de sa douairière semble avoir pour seule ambition d’arrêter le temps. Quand madame Hsü y introduit un riche héritier aux mœurs décadentes pour épouser la Septième Demoiselle, c’est bien davantage sa sœur, Pai Lio-su, la jeune et belle divorcée retournée vivre dans sa famille, qui intéresse Fan Liu-yuan. Devant l’hostilité montante du clan, Pai Lio-su quitte Shanghai pour Hongkong…

Il y a dans Love in a Fallen City un accent fitzgeraldie n qui lui donne toute sa modernité. L’art achevé d’Eileen Chang entretisse, avec un sens du détail et une émotion des couleurs tout picturaux, un jeu de métaphores subtiles, des portraits acerbes de personnages prisonniers de leur rôle social, tout cela dans la grâce saisie sur le vif du sentiment intime comme il naît et s’épanouit". (Note de l'éditeur).

La suite ne sera que silence
La suite ne sera que silence
© Radio France

Dans un tout autre registre, voila un premier roman qui se dévore. L'auteur, vous le connaissez bien, c'est Christian Bindner qui a suivi sur France Inter pendant de longues années les plus grands procès. Il se pose cette question : que peut il se passer dans la tête d'un accusé qui attend seul dans une pièce exiguë du tribunal le VERDICT des jurés ?

Il a tué certes, mais sa victime était le bourreau de son fils, un pédophile. Condamnation ? Acquittement ?

Voila un roman à tiroir qui nous raconte à la fois l'histoire de ce père démoli et celle des coulisses de ce grand théâtre qu'est un procès d'assise ! C'est captivant, on revit les affaires Georges Besse, Outreau, et celle des bébés congelés... Cela s'appelle La suite ne sera que silence __ et c'est publié aux éditions Le passeur !

L'équipe