

Depuis quelques jours, l'autorité de transport du comté de Los Angeles a décidé de proposer virtuellement l'ensemble de son réseau au plus offrant.
Attention, il ne s'agit pas de privatisation. Non, il s'agit de sponsoriser une station de métro – parce qu'il y a un métro à Los Angeles – de tramway, une gare voire même toute une ligne. Le tout, bien évidemment contre des dollars, beaucoup de dollars.
Il y a des garde-fous : pas de station Budweiser ou Marlboro : le tabac et l'alcool sont interdit. Pas de station à « contenu pour adultes », par de porno. Pas de gare Scientologie, ligne Jésus Christ ou bus Mahomet : les religions, non !
Mais les entreprises aussi peuvent poser des problèmes éthiques. L'exemple classique est celui du métro de Houston, au Texas, dont une station portait le nom d'Enron, une des faillites frauduleuses les plus retentissantes du début des années 2000. La ville a dû payer plus de 2M$ pour se défaire du contrat.
Donc à Los Angeles, les contrats auront des clauses anti-fraudes et malversations. Cela dit personne n'est à l'abri d'un scandale.
Los Angeles a même calculé qu'un tiers des entreprises peuvent à un moment ou un autre poser des problèmes éthiques.
Donc on ne verra pas forcément tout de suite des stations Goldman Sachs ou Wells Fargo, du nom de deux banques américaines qui ont fait les gros titres et pas pour de bonnes raisons. Encore faut-il les vendre ces stations, ces tramways ou ces gares.
Mais ça ne marche pas à tous les coups. Cela fait 20 ans que Boston essaie de faire sponsoriser une dizaine de stations du centre-ville : chou blanc. New York a mis 5 ans avant – enfin - de signer avec une banque qui ajoutera son nom à la station Brooklyn Arena.
Les entreprises y réfléchissent à deux fois avant de risquer d'exposer leur nom aussi longtemps d'une façon aussi visible : la moindre campagne de presse et c'est l'humiliation assurée : la dé-baptisation, le déshonneur et re-campagne de presse.
Les marques ont donc tendance à privilégier le donnant donnant : OK pour une station Google ou Apple, mais à condition d'équiper la ligne en wifi ou le tramway qui passe devant l'Apple store. Los Angeles va devoir convaincre avant d'encaisser.
Une revue de presse californienne, avec la mort de la princesse Leïa
Je suis allé fouiller dans l'excellente presse spécialisée dans le show business, le théâtre et la cinéma américain. En commençant par une ITW de 1983 republiée par Rolling Stone :
Beaucoup de gens n'aiment pas le personnage de Leïa. Ils la voient juste comme une sorte de garce de l'espace. La princesse Leïa n'a ni famille, ni ami, sa planète a explosé en quelques secondes avec son coiffeur. Alors, voilà elle n'a qu'une cause à défendre.
Le Hollywood Reporter, pour sa part, a laissé la parole aux fans, pour qui « perdre Carrie Fisher, revient à perdre un membre de sa propre famille ». « Des trois héros de La Guerre des étoiles, c'est elle qu'on aimait le plus ».
Evidemment, Marc Hamill était le Jedi et Harrison Ford était le plus cool. Mais Carrie c'était la sarcastique au grand coeur de la bande et c'est pour cette raison que nous sommes tous tombés amoureux d'elle ; elle qui avait le courage d'une guerrière.
Variety qui met en une trois générations d'actrices de tête : Debbie Reynolds, aujourd'hui 84 ans. Sa fille Carrie Fisher, aujourd'hui décédée et la dernière génération : Billie Lourd, 24 ans et qui la première a confirmé la mort de sa mère.
Debbie, Carrie et Billie. Celle qui fut la princesse Leïa était donc bien noble, mais au sens hollywoodien du terme, écrit Variety.
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