A Tel Aviv, une statue dorée de Benjamin Netanyahu est sortie de terre

La statue créée par Itay Zalait en protestation à la politique de Netanyahou
La statue créée par Itay Zalait en protestation à la politique de Netanyahou ©Reuters - Baz Ratmer
La statue créée par Itay Zalait en protestation à la politique de Netanyahou ©Reuters - Baz Ratmer
La statue créée par Itay Zalait en protestation à la politique de Netanyahou ©Reuters - Baz Ratmer
Publicité

Elle ne passe pas inaperçue avec ses quatre mètres de haut, juchée sur un piédestal blanc, le regard perdu dans le lointain.

Cette statue a même un titre : « King Bibi », le roi Bibi. Bibi étant le surnom de Netanyahou, l'omni-présent Premier Ministre Israélien.

Elle est signée par l'artiste Itay Zalait et elle a été érigée dans la nuit de lundi à mardi, hier donc, sur la place Rabin, à deux pas de l'hôtel de ville de Tel Aviv. Et aussitôt, elle a attiré les badauds et les amateurs de selfies. Mais pas seulement.

Publicité

La ministre de la Culture israélienne, Miri Regev, a aussitôt réagi en qualifiant la statue d'« expression de haine vis-à-vis de Netanyahu ». Pourtant, contrairement à celle de Donald Trump qui a fait scandale il y a quelques mois, le Premier Ministre n'y est pas nu.

Vu d'ici, il n'y a pas de quoi fouetter un chat – artiste ! Netanyahou est certes difficilement reconnaissable mais il est en costume tout à fait banal.

En fait, il y a trois raisons à cette réaction si violente de la Ministre.

D'abord, cette statue de Bibi est dorée, comme le veau d'or de la Bible que les hébreux ont fabriqué et adoré pendant l'absence de Moïse. L'analogie avec Netanyahu est donc loin d'être flatteuse.

Ensuite, Bibi est connu dans tout le pays pour son goût du luxe et du bling-bling : le représenter plus grand que nature et plaqué or est donc une critique en soi. Enfin, il y a ce qu'on appelle en Israël la « guerre culturelle » qui sévit en ce moment. Une guerre culturelle contre les autorités.

La ministre de la Culture est célèbre là-bas pour avoir retiré des subventions à des institutions qui, selon elle, ne seraient pas loyales envers l'Etat d'Israël. Elle a donc déclenché une guerre de tranchée avec les artistes israéliens. Cette statue est donc, selon l'artiste, un épisode de cette « guerre culturelle » sans pitié.

Elle n'a d'ailleurs pas duré très longtemps, cette statue : Itay Zalait, l'artiste, a lui-même appelé les habitants de Tel Aviv a déboulonner la statue dorée du « Roi Bibi ».

Ce qui a été fait dès mardi soir, entre les cris des partisans acharnés du 1er ministre et les protestations des défenseurs de la liberté d'expression qui en sont presque arrivés aux mains, sous la regard amusé de l'artiste qui est reparti avec sa statue à terre.

  • Une revue de presse Américaine et Russe.

Toute la presse américaine parle ce matin de ce tweet vengeur de Donald Trump où il explique que Boeing est en train de construire un nouveau Air Force One pour un montant total de... 4 milliards de dollars ! C'est-à-dire plus de 3,7 milliards d'euros ! Annulez le contrat !

Le New York Times s'amuse presque de cette polémique « sortie de nulle part » alors que « Donald Trump possède un 757 à son nom ». Préférerait-il continuer à voler dans son avion personnel ? Une perspective qui terrifie les services secrets américains ?

Une info qui m'a frappé à la une de la BBC : les djihadistes de l'Etat Islamiques ont enfin, après près de 2 voire trois mois de combats été chassés de leur place forte libyenne de Syrte, désormais entièrement sous contrôle des forces loyales à Tripoli.

Enfin, dans le Siberian Times, un quotidien qui couvre la Sibérie russe : un énorme flash éblouissant dans la nuit de mardi dans la région de Khakassie, au sud de la Sibérie centrale. Puis un grondement qui a duré deux bonnes minutes : la chute d'un météore.

C'est assez fréquent dans cette région, mais ce qui est nouveau ce sont les portables et les appareils photos qui les accompagnent. Des images impressionnantes et des chasseurs de météores qui sont déjà en route pour le lieu de l'impact.

L'équipe