Malade de la Covid19 à 84 ans, le Cavaliere est hospitalisé dans un état grave mais stable. Il reste indispensable à la droite italienne.
Vous n'êtes pas sans savoir que celui qui a été 3 fois Premier ministre italien est hospitalisé depuis vendredi dernier pour cause de Covid19. Or il y a de bonnes raisons de s'inquiéter. D'une part, il aura 84 ans le 29 septembre.
Or les chiffres sont durs : la moitié des malades italiens de la Covid19 dont l'âge est compris entre 80 et 87 ans décèdent. Si vous ajoutez à cela le fait que le Cavaliere a des problèmes cardiaques, vous obtenez le communiqué suivant de son médecin :
« Je reste prudemment optimiste » sur l'Etat de santé de Silvio Berlusconi qui est tout de même passé en moins d'une semaine d'assymptomatique à une infection pulmonaire nécessitant son hospitalisation dans l'aile VIP de l'hôpital San Rafaele de Milan.
La malédiction émeraude
Non seulement on le sait, mais on en plaisante en Italie. Silvio Berlusconi est victime de la « malédiction émeraude », ça demande un peu d'explication. Le « Cavaliere » passe toutes ses vacances en Sardaigne, dont le surnom est l'île d'Emeraude.
Il y possède une villa deux fois grande comme le Vatican, sept piscines, un volcan artificiel et une serre d'orchidées. C'est en Sardaigne que se retrouve toute la jet-set italienne. C'est là qu'il tombent le masque, cet été tout autant que les étés précédents.
La conséquence a été immédiate : on ne compte plus les jet-seteurs contaminés au Covid19. Dont Flavio Briatone, patron de la plus célèbre boite locale, Le Billionnaire, ami personnel de Silvio et hospitalisé : c'est lui la « malédiction émeraude ».
mais les nouvelles sont plutôt bonnes pour Silvio Berlusconi... C'est vrai il semble répondre positivement aux traitements et qu'on n'est plus au début de l'épidémie.
Bunga bunga et maîtresses trop jeunes
Silvio Berlusconi, dans les années 90/2000, c'était le comique troupier des sommets européens et internationaux. Entre ses soirées « bunga-bunga » et ses maîtresses trop jeunes qui le surnommait papou, on avait de quoi se distraire.
Mais on aurait tort de considérer qu'il a disparu de la vie politique. C'est vrai que son parti, Forza Italia, n'est plus que l'ombre de lui-même, dépassé à droite par la Lega de Matteo Salvini, lui même doublé à droite par plus grimaçant encore : Fratelli d'Italia.
Mais avec ses 14% aux Législatives et Sénatoriales de 2018, et donc sa centaine de députés et cinquantaine de sénateurs, il est malgré tout la 2e force à droite : rien n'est possible sans lui, ni majorité, si solution politique. On appelle ça un faiseur de rois.
Mais l'Italie entre très bientôt dans un cycle électoral très important : des régionales qui donneront une idée du poids relatif des partis en lice.
Or, je vous le disais : aucune solution n'est envisageable sans le parti de Silvio Berlusconi . Je peux donc vous assurez qu'en ce moment, il n'y a pas que sa compagne et ses deux enfants, tous contaminés, qui prient pour lui. Matteo Salvini a dû allumer un cierge.
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