En Colombie, un Christ au visage féminin crée la polémique

France Inter
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Cette histoire ahurissante se passe à Polonuevo, non loin de Barranquilla, sur la côte Caraïbe Colombienne. Il y a quelques jours à peine, est apparu sur la grand place un Christ.

Mais un Christ avec un visage de femme. Evidemment, le scandale a aussitôt éclaté, d'autant que cette sculpture a été en partie payée sur des fonds municipaux. On comprend tout de suite pourquoi : les catholiques de Polonuevo se sont sentis agressés par cette représentation « moderne » du Christ.

D'autant que la statue en question a été appelé : Christ des douleurs. En clair, c'est une provocation. Eh bien, on comprend mal. Parce qu'il ne s'agit pas d'art contemporain mais d'une reconstitution. Car Polonuevo a déjà eu un christ à visage féminin. Il y a 55 ans.

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En 1959, une veuve brisée par la douleur, décide de se représenter en Christ sur la croix et de placer la statue sur la tombe de son mari. En 1963, des voisins outrés la détruisent à coup de marteau. Depuis, la rumeur court que la ville est maudite.

D'ailleurs, les accidents se sont multipliés : la malédiction fait des ravages et la ville dépérit. Jusqu'à ce qu'on décide, un demi-siècle plus tard, de refaire à l'identique la statue : on convoque les témoins, on retrouve des photos, on paie un sculpteur.

La ville a retrouvé sa statue mais une partie des habitants continue de penser qu'un Christ à visage de femme, c'est pas très catholique. Les partisans de la statue expliquent, eux, qu'en fait un Christ homme et femme, c'est au fond très moderne, très égalitaire.

C'est aussi une façon de protester contre les violences faites aux femmes. Et puis enfin, et surtout, ça attirera les touristes. Parce que des Christs à visage féminin, il n'y en a qu'un seul au monde et il est à Polonuevo, Colombie !

Cela dit, par précaution, la mairie a placé le Christ dans un écrin de verre, histoire que la ville ne risque pas une seconde malédiction si des fous de Dieu venaient à s'énerver comme en 1963 !

Une histoire dans le Guardian à Londres

Et pas pour parler de Brexit, figurez-vous, mais de Bob Dylan ! Bob Dylan qui a enfin trouvé le temps et l'occasion de récupérer son prix Nobel de littérature. Ce sera ce weekend lors d'une cérémonie privée à Stockholm.

  1. récupérer les 839 000 € de son prix
  2. faire un petit discours de circonstance.

Il était temps d'ailleurs : après le 10 juin, c'était trop tard pour récupérer le chèque !

Direction Gibraltar, dernière colonie Britannique en Europe

El País y fait un reportage parce qu'on l'oublie mais le Brexit est un problème pour l'Ecosse, l'Irlande du Nord, mais aussi pour ce micro territoire britannique où vivent 30 000 « Llanitos ».

Ils ont été 95,9% a voter contre le Brexit et on les comprend : l'Union Européenne a beaucoup simplifié leur vie : plus de frontière avec l'Espagne, donc plus de queue interminable pour entrer et sortir. L'Europe, pour eux, c'est vraiment la paix !

Cette fameuse frontière a été fermée de 1969 à 1982 ! Or 82, c'est la date d'entrée de l'Espagne dans l'Europe ! Depuis, le territoire s'est beaucoup développé... Notamment grâce aux Espagnols qui viennent y travailler. En clair, c'est je te tiens, tu me tiens...

Une une ce matin, ce serait celle du Comercio, un quotidien péruvien : une photo montre les rues inondées de Piura et... des bébés mis au sec dans des baquets poussés par leurs parents. Une image de détresse et de pauvreté mais aussi une image magnifique de solidarité. Avec un gamin au centre du cliché qui n'a pas l'air commode.

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