

Un peu comme en France, mais à la dimension d’un pays deux fois peuplé comme la France.
- Au Mexique, la photo d'un petit garçon vient de faire toute la différence entre opposants et partisans du mariage gay
Pour bien comprendre, il faut évidemment se replonger dans l'actualité sud-américaine. En Amérique latine, le mariage homosexuel est pleinement légal en Argentine, au Brésil, en Uruguay, en Colombie et, évidemment, en Guyane française.
Reste le cas très étonnant du Mexique, le premier pays hispanophone au monde et ses 120 millions d'habitants. Étonnant parce que quelques Etats de la fédération mexicaine le pratiquent, dont la capitale, Mexico, alors que d'autres non.
Et puis, il y a cette drôle de décision de la Cour suprême mexicaine, il y a un peu plus d'un an qui déclare inconstitutionnel de refuser le mariage aux gays. En clair : la balle est dans le camp des politiques qui doivent changer la loi voire même la constitution. C'est d'ailleurs ce qu'a promis le président Peña Nieto en avril dernier. Là c'est du concret et donc les catholiques mais aussi les mormons, les évangéliques... Bref toutes les Eglises se mobilisent pour, comme en France avec la Manif' pour tous, s'y opposer.
Et cela fait déjà plusieurs jours que les manifestations se multiplient dans tout le Mexique.
La stratégie des opposants est très maligne : d'abord des petites manifs de quelques centaines ou quelques milliers de personnes mais dans tout le pays. Dans toutes les petites villes, dans tous les Etats. Effet maximum garanti : le Mexique est pluriel. Puis, le 24 septembre prochain, une manif' monstre à Mexico. Or cette stratégie si fine, si élaborée vient d'être ratatinée avec une seule photo ! Une seule. Une photo prise dans une de ces manifs de province, à Celaya, une petite ville du centre du pays.
Que voit-on sur cette photo ?
On aperçoit un petit garçon tout seul, les bras ouverts devant le carré de tête, tentant d'empêcher les manifestants de passer.
La photo est devenue virale. C'est fini au revoir monsieur, madame, vous pouvez rentrer chez vous. La bataille médiatique est perdue pour les opposants au mariage pour tous. Tout y est : le geste christique, les bras en croix, la résistance seul face à 11 000 manifestants, une image qui rappelle celle de l'homme de Tiananmen devant les chars.
Mais surtout, c'est un geste d'enfant ! Or les opposants mexicains au mariage gay voulait donner d'eux une image familiale : cet enfant a tout détruit. On ne connait pas le nom de ce petit garçon, on connait juste son âge, 12 ans, et pourquoi il a fait ça :
« J'ai un oncle qui est gay », a-t-il expliqué au photographe, « et ça ne me plait pas qu'on le haïsse comme ça ». Tout est dit, non ? Et évidemment, cette photo unique, vous la retrouvez ce matin sur le site de France inter.
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- Revue de presse espagnole
Mais pas le sujet ! Cette fois, c'est un jeune arbitre de foot gay de 21 ans qui fait la une d'un quotidien en ligne, El Español. Jesus Tomillero a reçu des menaces de mort pour avoir osé arbitrer un match de foot andalou : avec photo de cadavre et de revolver.
Dans The Independent, une conséquence inattendue du Brexit : la réapparition des bons vieux passeports bleus. Aujourd'hui, les passeports britanniques sont bordeaux, comme dans toute l'Europe. Les Brexiters sont ravis : le bleu est la couleur de l'indépendance.
Enfin, s'il fallait que je retienne un article de la presse internationale, ce serait celui du South China Morning Post, le quotidien de référence de Hong Kong. On y apprend qu'un train chargé de marchandises chinoises est arrivé en grandes pompes à Haitaran.
Haitaran,, c'est une ville frontière afghane et ce train et le premier à accomplir le voyage entre la Chine et l'Afghanistan. C'est typique de la Chine. Le message est le suivant : les Occidentaux vous font la guerre, nous nous commerçons. Ni Hao !
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