Le Portugal donne la nationalité portugaise aux juifs séfarades

France Inter
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Pour faciliter la tâche des requérants, une liste de noms est publiée : 5 220 noms typiquement séfarades qui permettent d'apporter une preuve d'ascendance espagnole ou portugaise.

Tout cela demande un peu d'explication historique. En 1492, les rois catholiques Isabelle et Ferdinand expulsaient environ 80 000 Juifs espagnols. Or, beaucoup de ces Juifs dits séfarades sont d'abord passés en masse au Portugal.

Sauf que l'exil chez le voisin portugais n'a duré que quelques années. Dès 1496, le roi du Portugal, voulant plaire à ses voisins castillans, expulse lui aussi les séfarades qui refusaient de se convertir. 500 ans plus tard, les deux pays ont voulu réparer l'offense.

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En mars 2015, les deux pays passent une loi très généreuse et même émouvante, qui accorde aux descendants des juifs expulsés qui en font la demande la nationalité espagnole ou portugaise.

Pour faciliter la tâche des requérants, une liste de noms est publiée : 5 220 noms typiquement séfarades qui vont de Abendana à Zubell et qui permettent d'apporter une première preuve d'ascendance espagnole ou portugaise.

Il faut savoir que des descendants de juifs exilés, on en compte environ un demi million dans le monde. Or l'Union séfarade mondiale évaluait à 100 000 voire 200 000 ceux qui pourraient vouloir devenir Espagnols ou Portugais.

Un an et demi plus tard, c'est l'heure du bilan. Le nombre de descendants de juifs expulsés en 1492 ayant obtenu la nationalité espagnole est de... un ! Une seule personne a obtenu le passeport espagnol.

En tout, à fin août dernier, il y a eu 2 424 demandes et donc, une seule nationalité accordée. Côté portugais, c'est un peu mieux : 292 nationalités sur 3 838 demandes. Environ 8% des requêtes ont donc été honorées.

Aucune de ces demandes n'a été rejetée, elles sont simplement en cours de traitement. Il faut dire que c'est compliqué de prouver, même de façon circonstancielle, que l'arrière, arrière, arrière, arrière grand-mère était juive andalouse.

La difficulté de rassembler ces preuves d'hispano ou de luso-judaïté fait qu'on est très loin des 100 000 ou 200 000 annoncés. D'autant que ça coûte cher et que l'Espagne et le Portugal ne sont pas précisément des pays attirant économiquement. D'où le flop !

  • Une revue de presse Indienne

Avec un article en une du Times of India qui sonne comme un acte de décès : « le groupe Tata – ( un des principaux groupes industriels indiens ) refuse pour des raisons sentimentales de fermer l'usine qui fabrique la voiture Nano ».

Pour ceux qui s'en souviennent, en 2008, Tata lançait la voiture la moins chère du monde, la Nano. Cette petite voiture qui coûte 1 500 € est un échec cuisant : les Indiens veulent des vraies voitures pour montrer leur richesse et pas des parapluies sur roues.

A la une de Asharq al Awsat, le quotidien saoudien publié à Londres, une drôle d'info qui m'a surpris mais qui montre aussi l'état de lassitude et d'abattement d'un certain nombre de djihadistes parmi les plus importants.

Oussama Ali Damjan, qui est ni plus ni moins que l'un des artificiers en chefs d'Al Qaida, classé douzième sur une listes de 85 terroristes les plus recherchés au monde, s'est tout bonnement rendu aux autorités saoudiennes.

Selon ses premières déclarations, rapportées par le quotidien, il en avait assez de la guerre, des bombardements et de la clandestinité à laquelle il était contrainte depuis plus de sept ans. De guerre lasse, c'est le cas de la dire, il s'est donc livré.

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