Il est à 28 ans un des gourous les plus connus du Népal pour sa capacité extraordinaire à méditer des mois sans boire ni manger. Mais "Bouddha Boy" serait aussi violent, notamment avec les femmes et une enquête vient d'être ouverte pour 4 disparitions suspectes.
Direction le Népal, où l'on a arrêté celui qu'on appelle là-bas « Bouddha boy » et pour des raisons très sérieuses, puisqu'on accuse de gourou de 28 ans d'avoir agressé sexuellement plusieurs de ses adeptes femmes et qu'au moins 4 de ses fidèles auraient disparu sans laisser de trace. Mais d'abord revenons sur ce drôle de personnage.
Il a aujourd'hui 28 ans, il s'appelle en fait Ram Badahur Bomjam, et se fait donc appeler « Bouddha boy ». Il est célèbre depuis 2005, suite à un documentaire passablement hagiographique ou en tout cas fasciné par ce jeune homme aux capacités hors-norme :
Il est capable, selon ses suiveurs, de méditer des semaines durant sans bouger, sans boire, ni manger. Une caractéristique proprement inhumaine qui effectivement le rapproche du Bouddha, même si lui le réfute et se revendique plutôt « rinpoché »...
Faire la queue dans la forêt vierge pour l'apercevoir méditant
Au Népal, comme au Tibet voisin, le terme de « rinpoché » est une marque de respect pour des leaders religieux, des lamas ou des guides spirituels réincarnés. Ça veut dire « précieux » ou « joyaux précieux ». Les Dalaï Lama sont, par exemple, rinpoché.
C'est dire que le jeune homme est bien barré. Mais cela dit, il est suivi par des milliers d'adeptes qui font la queue des heures durant pour le regarder méditer au fin fond de la forêt vierge et qui en revienne totalement extatiques.
Son mouvement dirige d'ailleurs plusieurs ashrams, très courus notamment par les Occidentaux qui paient souvent plein pot pour quelques semaines d'initiation et le droit d'aller s'enfoncer dans la forêt pour apercevoir le gourou, « Bouddha boy » donc.
Des accusations très graves de viol et de disparitions suspectes
C'est bien pour cela que la nouvelle a fait l'effet d'une bombe. Ce n'est pas la 1ère fois que des trucs bizarres se passent dans un de ses ashrams. En 2012, la police népalaise a sauvé une jeune Slovaque qui était attachée à un arbre et retenue depuis deux mois !
Par ailleurs, en septembre dernier, c'est une nonne bouddhiste qui l'accusait directement de l'avoir violé dans un de ses fameux ashrams. Lui n'a à l'époque avoué que « des coups portés » pour l'avoir « perturbé pendant sa méditations ».
Il a fallu attendre carrément des disparitions suspectes pour enclencher l'appareil policier et judiciaire. Et puis les langues se sont déliées. Dans le Darjeeling Chronicle, un quotidien népalais en anglais, un ancien adepte s'est livré :
Il a raconté que le « Bouddha Boy » passait son temps à regarder des films pornos sur son portable et qu'il était adepte de champignons himalayens appelés « yarsagumba » et qui, comment dire, augmentent les sensations sexuelles.
Daniel, inutile de me regarder ! Ce n'est pas en vente libre ! Décidément, du Népal au cœur du catholicisme, mais aussi de l'Islam – il y a une histoire récente d'abus sur mineur au Pakistan dans une madrassa – les religions ont un sacré problème avec le sexe.
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