Il s'agissait de remplacer les 186 000 ampoules municipales à incandescence par des ampoules LED. Cela coûte 48 millions d'euros sur le coup, pour en économiser 23 millions.
Comme on sait qu'en plus la mairie de Rome est à bout de souffle économiquement, l'affaire était pliée. D'autant plus que les ampoules LED ont plein d'avantage : elles sont plus économes, durent plus longtemps, sont plus lumineuses. Bref, que du bonheur.
Et le bonheur ne saurait être parfait sans commencer cette grande opération de remplacement par les plus beaux quartiers de la Ville éternelle : de Monti à Borgo Pio. On remplace donc, on attend la tombée de la nuit et... on allume ! Et les Romains ont détesté ce qu'ils ont vu. La rumeur s'est répandue dans toute la ville : la mairie a remplacé la belle lumière dorée qui, de nuit, depuis plus d'un siècle, baignait la pierre blonde des demeures patriciennes et des palais de Rome par une lumière blafarde de néons de supermarché.
Et encore, j'ai sélectionné le moins insultant : lumière de morgue, lumière d'arrière cour de boucherie, lumière abrutissante d'ennui, lumière maladive, lumière à pendre un cardinal : les Romains ont commencé à se mobiliser pour retrouver leur lumière dorée.
Et évidemment, comme on est à Rome, les esprits se sont échauffés, les pétitions ont commencé à circuler, les visiteurs et les amoureux de la ville à se mobiliser contre ce qu'ils appellent, « les assassins de la beauté romaine ».
Et le pire, c'est l'argument utilisé par la municipalité : l'idée, a expliqué la mairie, leur a été inspirée par Los Angeles ! Je ne suis pas convaincu que la comparaison plaira aux Romains qui, de toutes façons, pensent par avance que leur édiles sont incompétents.
Une revue de presse qui commence par la Grèce
Et par un article assez alarmant publié dans les pages d'_I Kathimerin_i : le président de l'association des pharmaciens de Thessalonique se plaint d'une pénurie de médicaments. L'affaire semble très sérieuse et rappelle que la Grèce est loin d'être sortie d'affaire. Au quotidien, les pharmacies de la deuxième ville du pays renverraient bredouilles une quinzaines de patients par jour. Or les médicaments qui manquent le plus sont, entre autres, quelques uns des vaccins les plus courants pour nourrissons de 6 à 15 mois.
Dans les pages du quotidien espagnol El País maintenant, une histoire qui semble sortie d'un autre âge et qui agite le Maroc : l'incarcération d'une femme d'affaires Marocaine pour... adultère! Hind Achabi est l'épouse de l'ambassadeur du Koweït en Autriche, et pourtant, depuis le mois d'août, elle est condamnée au Maroc à deux ans de prison ferme, le maximum. Son compagnon, lui, a été libéré après six mois. C'est bien sûr la prison qui heurte l'opinion mais plus encore, cette différence de condamnation.
En Suisse, une affiche anti-Erdogan suscite la protestation officielle de la Turquie
C'est Le Temps qui rapporte cette énième friction entre un pays d'Europe et la Turquie, en pleine campagne électorale. L'affiche est en fait une « création » d'un mouvement antifasciste appelé Jeunesse révolutionnaire de Berne, RJG.
Elle représente, cette immense banderole peinte à la main un pistolet pointé sur le visage du président turc Recep Tayyip Erdogan et cette phrase: « Kill Erdogan with his own weapons » («Tue Erdogan avec ses propres armes»).
Elle a été déployée samedi lors d'une manif pour la paix, la démocratie et les droits de l'homme. Depuis, la presse turque pro-Erdogan n'a pas manqué une occasion de la montrer comme preuve de la haine occidentale envers la Turquie.
Quand à la Suisse, elle est bien embarrassé par cette affaire et a, du bout des lèvres, ouvert une enquête pour « incitation à la violence ».
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