Une revue de presse Allemande

France Inter
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Un camion a foncé sur la foule de l'un des marchés de Noël les plus populaires de Berlin lundi soir, faisant au moins 12 morts et 48 blessés.

Une grande partie de la presse mondiale revient bien sûr ce matin sur les deux

évènements tragiques qui ont plongé l'Europe et le reste du monde dans un état de choc hier soir en Turquie et en Allemagne.

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Deux actes de violence dont les images se retrouvent à la une de la presse internationale. La première prise quelques secondes seulement après l’assassinat d’Andrei Karlov, ambassadeur Russe en Turquie gisant, les bras en croix, sur le sol d’une galerie d’Art d’Ankara…

Le tireur, Mevlut Mert Altintas, est encore debout, l’arme au poing, il sera abattu quelques minutes plus tard par les forces spéciales.

L’autre cliché macabre qui partage la première page des quotidiens, c’est celui du semi-remorque noir, venu s’échouer sur le trottoir d’une rue commerçante Berlinoise, après avoir traversé l’un des marchés de Noël de la ville et percuté la foule, laissant derrière lui 12 morts et des dizaines de blessés.

Dans les deux cas, l’acte terroriste est évoqué, même s’il y a encore très peu d'informations concernant le « Carnage » de Berlin comme le titre le New York Times.

Le quotidien Der Spiegel affirme que la police criminelle berlinoise dispose d’indications conduisant à la piste terroriste et qu’un homme suspecté d’être le chauffeur a rapidement été interpellé. L’agence de presse allemande DPA va plus loin et révèle que le suspect serait un réfugié arrivé en Allemagne en février dernier. Le Morgenpost revient sur la trajectoire de ce camion aux plaques d’immatriculations polonaises chargé de poutres en acier et cite des témoins ayant entendu une forte détonation, avant que le véhicule ne s’engage sur le marché de Noël, sur une distance de 50 à 80 mètres.

Un peu plus tôt à Ankara, l’ambassadeur Russe en Turquie était assassiné…

Cette fois ci pas de doute, tous les quotidiens reprennent les mots prononcés par le tueur, le site néerlandais NOS a même choisi de diffuser une vidéo tournée : « N’oubliez pas Alep… N’oubliez pas la Syrie. Tant que nos frères ne seront pas en sécurité, vous ne le serez pas non plus » s’écrit l’assassin le doigt pointé vers le ciel.

Dans les colonnes du quotidien turque Hurriyet, le président Erdogan, déclare que la Russie et la Turquie ont immédiatement décidé de mettre en place une commission d’enquête conjointe.

En Russie, le Moscow Times reprend les mots de Vladimir Poutine: le chef du Kremlin parle d’une « provocation »… « qui ne parviendra pas à enrayer le rapprochement diplomatique entre Moscou et Ankara » prévient de son côté… le président de la commission des affaires étrangères russe à la Douma, avant de conclure : «même si c’est ce que souhaite l’Occident et nos adversaires stratégiques », déclaration faite sur le site de la BBC.

Deux évènements qui renforcent la crainte d’une multiplication des actes terroristes sur tout le continent…

Certains quotidiens n’oublient pas d’évoquer le troisième acte de violence perpétré hier et presque passé inaperçu en première page du Guardian: la fusillade dans une mosquée de Zurich où le tireur a grièvement blessé trois hommes avant de prendre la fuite.

Une violence qui ne s’arrêtera pas en 2016 prédit le journal El Pais, les échéances électorales de 2017 en France, en Allemagne et aux Pays Bas offrent un terrain propice aux actes terroristes, analyse l’éditorialiste du quotidien espagnol.

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