

Le banc d'essai des programmes scrutent les programmes des candidats sur les questions de religions et de laïcité.
Deuxième étude IPSOS pour France Inter sur les attentes et les préoccupations des français. 72% des personnes sondées pensent que les élus ne doivent pas faire état publiquement de leurs convictions religieuses. 77% estiment que la question religieuse est trop présente dans la campagne. Mais la place des religions dans notre société (et notamment l'islam) est une thématique présente dans plusieurs programmes.
La loi de 1905, avec plus ou moins de fermeté
Benoît Hamon demande une application "scrupuleuse" de la loi de 1905 sur la laïcité. Il promet un numéro vert joignable 24 heures sur 24 pour signaler toute atteinte au principe de laïcité.
Même insistance chez Emmanuel Macron à défendre "strictement" le principe de laïcité tout en proposant un enseignement spécifique du fait religieux à l'école, ainsi qu'une formation obligatoire pour les religieux à l'université sur la laïcité, les valeurs de la République et si nécessaire à la langue française.
Jean-Luc Mélenchon préconise une application maximale de la loi de 1905 c'est-à-dire l'abrogation du Concordat en Alsace-Moselle et des statuts particuliers dans certains territoires outre-mer. Il redit son opposition à toute subvention publique pour des associations cultuelles, la construction d'édifices religieux ou des écoles confessionnelles.
Les candidats et la "religion musulmane"
Selon l'institut IPSOS, seuls 39% des Français pensent que l'Islam, tel qu'il est pratiqué aujourd'hui en France est "compatible avec les valeurs de la société française ».
L'islam, il en est question chez François Fillon. Avec la mise en place d'un nouveau statut de "Fondation à objet religieux" pour recueillir des dons et des legs servant à construire des mosquées et former des imams. François Fillon veut interdire les financements venus de l'étranger.
Pour Nicolas Dupont-Aignan "un islam français est possible", il demande aux imams d'accepter par contrat la possibilité d'apostasie, l'égalité hommes-femmes réelle et l'étourdissement des animaux avant abattage halal. Il propose que les imams suivent des cours sur la société française à l'université voire une formation dédiée à la faculté de Strasbourg, en vertu du concordat.
Marine Le Pen n'aborde l'islam que par le prisme de l'islamisme et de ses dérives. Fermeture des mosquées dites "extrémistes" elle redit que pas un centime d'argent public ne doit aller à la construction de lieux de culte ou au financement d'associations cultuelles. Mais le 11 septembre dernier au 20 heures de TF1, elle avait parlé d'un islam "laïcisé par les Lumières" compatible avec la République."