Lutte contre le chômage : le clivage droite-gauche persiste

En matière de lutte contre le chômage, les clivages demeurent entre courants politiques
En matière de lutte contre le chômage, les clivages demeurent entre courants politiques ©Getty - Antoine Antoniol
En matière de lutte contre le chômage, les clivages demeurent entre courants politiques ©Getty - Antoine Antoniol
En matière de lutte contre le chômage, les clivages demeurent entre courants politiques ©Getty - Antoine Antoniol
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Dans l'ensemble, les candidats de la présidentielle 2007 sont particulièrement attentif à ce dossier qui a plané sur tout le quinquennat de François Hollande.

Benoît Hamon théorise la raréfaction du travail : pour le candidat de la gauche, il faudra le partager avec une nouveau cycle de réduction du temps de travail financé par un redéploiement du CICE. La reprise des entreprises par leurs salariés en SCOP sera facilitée grâce à la formation professionnelle et l'aide technique de l'Etat. Le recrutement de fonctionnaires doit aussi soutenir l'emploi.

Jean-Luc Mélenchon veut réduire le chômage de moitié en 5 ans en créant 3 millions et demi d'emplois avec un soutien public : 100 milliards d'euros pour les entreprises s'engageant dans la transition énergétique, crédits bancaires facilités pour les PME qui créent des postes, passage progressif aux 32 heures hebdomadaires et à la sixième semaine de congés payés, et "droit opposable à l'emploi" en dernier ressort : le chômeur est alors recruté par l'Etat au regard de ses qualifications.

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Pour Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen, le souverainisme permet de lutter contre le chômage : comme Jean-Luc Mélenchon, ils souhaitent abroger la directive "travailleurs détachés" et donc créer mécaniquement des emplois en France. La candidate du FN veut taxer l'embauche de salariés étrangers, et tous deux souhaitent embaucher dans la fonction publique, tandis que Nicolas Dupont-Aignan veut aussi rétablir l'exonération fiscale sur les heures supplémentaires pour déverrouiller les 35 heures. Marine Le Pen envisage le passage à 37 ou 39 heures, mais uniquement si elles sont payées comme telles, et après une négociation de branche.

François Fillon, lui, veut abroger les 35 heures : à l'opposée de Benoit Hamon ou Jean-Luc Mélenchon, il y voit une solution pour relancer l'embauche, et atteindre le plein-emploi, c'est à dire 5% de taux de chômage. Dans les colonnes des Echos, le candidat de la droite prévoit une grande loi travail dès cet été, adoptée en partie par ordonnance, et une suppression des 35h suivie de négociations avec les entreprises.

François Fillon prône aussi un développement massif de l'apprentissage, un assouplissement des licenciements qui faciliterait l'embauche, avec un plafonnement des indemnités prud'homales et une baisse massive des cotisations sur les salaires.

Même philosophie chez Emmanuel Macron inspirateur de la loi El Khomri : il propose qu'un salarié démissionnaire touche des allocations chômage, mais aussi, en contrepartie, de les suspendre pour ceux qui refuseraient une offre d'emploi "raisonnable". Le candidat de En Marche ! propose de développer l'apprentissage, de surtaxer les contrats précaires, mais ne prévoit pas de toucher à la durée légale du travail de 35 heures.

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