

En écho à l'ouverture du salon du livre, Frédéric Métézeau s'est penché sur le budget alloué à la Culture dans le programme des candidats à l'élection présidentielle.
Les candidats Hamon, Mélenchon, Dupont-Aignan proposent un budget culturel d'1% par an, 1% de notre richesse nationale, le chiffre-totem atteint pour la première fois en 1983 par Jack Lang. Cette année il est de 1,1% mais il était plus bas au début du quinquennat.
Emmanuel Macron promet un budget "constant", sans plus. Pas de chiffrage non plus chez François Fillon et Marine Le Pen et Jacques Cheminade se fixe un budget culture à 2%, comme la Défense.
Divergences sur les sources de financement
François Fillon veut développer les partenariats publics-privés quand Jean-Luc mélenchon veut les interdire.
François Fillon et Nicolas Dupont-Aignan veulent aussi développer le mécena quand Jean-Luc Mélenchon supprimera les abattements fiscaux pour les possesseurs d'oeuvres d'art. Benoît Hamon défend en général "l’entreprenariat culturel fondé sur des modèles économiques pérennes novateurs et solidaires" sans autre modalités.
Une vision patrimoniale contre une vision innovatrice
La vision la plus patrimoniale est celle de Marine Le pen qui souhaite inscrire dans la Constitution "la défense et la promotion de notre patrimoine historique et culturel" mais ensuite pas propositions concrètes dans le programme. Le FN estime que l'exception culturelle est d'abord de la préférence nationale.
Même démarche essentiellement patrimoniale chez Nicolas-Dupont Aignan mais avec une vision extensive de la culture et ce ministère englobant patrimoine, tourisme, spectacle vivant, cinéma et communication.
Benoît Hamon ne parle pas patrimoine dans son projet, mais il insiste sur la création avec l'ouverture de "fabriques de culture". Jean-Luc Mélenchon veut créer un Centre national de la musique et un centre national des jeux vidéos comparables au centre national du cinéma.
François Fillon se montre assez équilibré : "la culture est le socle de notre identité", il veut développer l'enseignement de l'histoire de l'art et lancer un plan de restauration du patrimoine de 400 millions d'euros par an, mais promet aussi de soutenir la création, en maintenant l'exception française, et HADOPI, et en développant des "pépinières d'artistes".
Promesse unanime des candidats "démocratiser l'accès à la culture", comme à chaque élection...
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