

Historienne, maîtresse de conférence en histoire contemporaine à l'université de Rouen-Normandie, Ludivine Bantigny est spécialiste de l'histoire des mouvements sociaux et de Mai 68.
Les recherches de Ludivine Bantigny portent sur les engagements politiques et la conscience historique au XXe siècle.
Quelques références bibliographiques
- 1968. De grands soirs en petits matins (éditions du Seuil, 2018)
À partir d’un travail dans les archives de toute la France, pour beaucoup inédites, Ludivine Bantigny restitue l’énergie des luttes, des débats, des émotions et des espoirs portés par les acteurs de 68 : toutes celles et tous ceux – ouvriers, étudiants, militants mais aussi danseurs, médecins, paysans, artisans, poètes d’un jour, et les femmes à parts égales avec les hommes – qui ont participé au mouvement. Elle s’intéresse aussi à « l’autre côté » : la police, le pouvoir et les oppositions à la contestation.
Son livre s’attache au vif des événements : à la diversité de leurs protagonistes plus qu’aux seuls porte-parole désignés, à leurs pratiques plus qu’à la rhétorique dont on les a ensuite enveloppés, à la grève qui met le temps en suspens. « Les événements » : si la formule est restée vague faute de pouvoir à coup sûr qualifier ce qui s’était passé, du moins a-t-elle le mérite de revenir précisément aux faits, aux projets, à l’inventivité, à tout ce qui a été imaginé, de grand et de petit, pour réellement « changer la vie ».
- Révolution (éditions Anamosa, 2019)
Une réflexion autour de la notion de révolution depuis le XIXe siècle. Visant à raviver la puissance des processus révolutionnaires, l'historienne invite à lutter contre l'appropriation et le détournement de ce terme par les pouvoirs politiques ou économiques contemporains, ainsi que par la publicité et les médias.
- L'oeuvre du temps : Mémoire, histoire, engagement (éditions de la Sorbonne, 2019)
C’est un parcours sur les sentiers du temps que ce livre propose, d’une plume vive et engagée. À la rencontre de quelques spectres, des fragments d’un passé personnel, intime parfois même, s’imbriquent dans le récit historien où des questions taraudantes sont soulevées. Quel est le rapport au temps selon les sociétés ? Quels liens l’histoire peut-elle nouer avec la psychanalyse ? L’écriture de l’histoire peut-elle être neutre – et doit-elle l’être ? Quelle part y occupent les émotions et l’intensité des sensibilités ? Ces pages vagabondent aussi à travers des romans, pour agripper en eux la matière du temps, robuste, charnelle, parfois étourdissante. La vie des morts renaît ici : car l’histoire est peuplée de fantômes qui viennent nous visiter sans toujours nous hanter. L’ouvrage part à la recherche d’un temps ravivé où surgit l’intensité historique : le temps de l’événement en particulier. C’est l’occasion d’explorer les rapports de générations, leurs conflits et plus encore leurs solidarités. Le tout se dit dans une écriture au présent, où l’on pense possible d’abolir l’imparfait : les temps grammaticaux expriment tant de choses sur nos sociétés, leurs conceptions de l’avenir comme du passé. Le livre s’aventure pour finir sur quelques chemins d’espoir ouvrant sur d’autres temps : des futurs imaginés mais non pas imaginaires pour autant. Afin que vienne enfin un temps dont on s’éprenne.
La programmation musicale
- L’épée - « Dreams »
- Aloïse Sauvage - « A l’horizontale »
- Elis Regina & Carlos Jobim - « Aguas de março »
L'équipe
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