Mylène Pardoen, archéologue des sons

Mylène Pardoen, archéologue des sons
Publicité
Avec
  • Mylène Pardoen Archéologue du paysage sonore, ingénieure de recherche au CNRS

Fabienne Chauvière reçoit Mylène Pardoen.

Le cheveu est court, la silhouette très fine, le regard est franc. Et son projet était fou : reconstituer l’ambiance sonore de Paris autrefois. Avec le bruit des sabots des chevaux, des lavandières battant le linge, des artisans dans leurs ateliers, des coups de hache des bouchers et même des mouches qui volent autour.

Publicité

__

Son projet, Mylène Pardoen l’a réussi. Et elle n’a pas triché. Tous les sons sont naturels. Rien n’a été inventé ou synthétisé sur un ordinateur.

Paris
Paris
© Radio France

__

Après une carrière militaire, Mylène Pardoen est devenue une archéologue des sons. A 30 ans, elle s’est découvert une envie folle d’apprendre, a entrepris des études et a fini par passer une thèse de doctorat en musicologie.

__

A 34, ans, elle décide de faire de la recherche dans le domaine du paysage sonore. C’est ce qu’elle fait depuis deux décennies maintenant.

__

__

La découverte d’un plan du 18e siècle, représentant Paris avec les bâtiments d’époque et de nombreux détails la fait rêver. Ce plan, le plan Bretez –Turgot , lui chantait aux oreilles dit-elle… En associant des graphistes et des historiens, Mylène Pardoen a façonné des paysages sonores chargés d’émotion. Elle propose une plongée vertigineuse dans le Paris de 1739 entre le Pont au Change et le Pont Notre Dame.

SILENCES ET BRUITS DU MOYEN ÂGE À NOS JOURS

__

Silences et bruits
Silences et bruits
© Radio France

Perceptions, identités sonores et patrimonialisation Nathalie SimonnotSous la direction de Juliette Aubrun, Catherine Bruant, Laura Kendrick, Catherine Lavandier, Nathalie Simonnot ARTS, ESTHÉTIQUE, VIE CULTURELLE BEAUX ARTS MUSIQUE, CHANSON HISTOIRE

Que représente l'omniprésence du sonore, malgré les difficultés méthodologiques que posent sa captation, sa restitution, et son interprétation -, en interrogeant tout particulièrement la patrimonialisation des sons devenue actuellement un élément incontournable notamment dans le champ de la muséographie. Rejetés en tant que bruits, tolérés en tant que sons ou appréciés en tant que musicalités, les phénomènes sonores forment à ce point une part de nos identités qu'il s'agissait d'en cerner plus spécifiquement la nature et les signes de manifestation.

Les liens

Projet Bretez

Écoutez le Paris du XVIIIe siècle

L'équipe