Plongée dans un vaste chantier architectural et historique avec Philippe Dillmann, l'un des chercheurs qui coordonnent le chantier CNRS - Notre Dame.
Il y a un an et demi, un incendie a ravagé une partie de Notre Dame. Avant de reconstruire, il faut étudier les éléments endommagés. Rien ne devra échapper à l’inventaire. Car ces débris ont beaucoup à dire sur l’histoire du monument, et ils peuvent raconter comment on construisait au Moyen Age.
"Les archéologues nous ont renseigné sur la façon dont Notre Dame a été construite" Philippe Dillmann
Philippe Dillmann, physico-chimiste et directeur de recherche au CNRS, se retrouve avec une lourde charge sur les épaules : il est l’un des coordinateurs du chantier CNRS Notre Dame. Sa spécialité est l’archéométrie - l’étude des matériaux issus de l’archéologie.
Retrouver le geste du charpentier du Moyen Âge
L’étude des matériaux permettra aussi d’envisager une réutilisation éventuelle, car les pierres de Notre-Dame viennent de carrières parisiennes qui ne sont plus exploitées. Par ailleurs, les chercheurs veulent créer une sorte de Google Earth de la cathédrale,
"On aura une espèce de cathédrale augmentée, en fin de compte"
L’incendie de Notre-Dame a déclenché beaucoup de projets de recherche ! Et il y a eu, très vite, un besoin de coordonner l’ensemble de ces initiatives, et de travailler avec les différentes institutions, comme le ministère de la Culture, Voilà comment est né le chantier CNRS Notre Dame, co-animé par Philippe Dillmann et Martine Rigert.
Coordonner les recherches autour de Notre Dame, c’est une charge énorme dont Philippe Dillmann a pris la mesure en juillet 2019, quand il est entré pour la première fois dans le bâtiment dévasté par les flammes trois mois plus tôt.
Un colloque sur le chantier de Notre Dame va avoir lieu en octobre, on pourra le suivre sur Internet. Pour en savoir plus sur les travaux menés par les équipes du chantier scientifique Notre-Dame de Paris, cliquez ici.
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