

Les sorties de la semaine passées au crible par nos critiques préféré.e.s
Aftersun de Charlotte Wells
Avec mélancolie, Sophie se remémore les vacances d’été passées avec son père vingt ans auparavant : les moments de joie partagée, leur complicité, parfois leurs désaccords. Elle repense aussi à ce qui planait au-dessus de ces instants si précieux : la sourde et invisible menace d’un bonheur finissant. Elle tente alors de chercher parmi ces souvenirs des réponses à la question qui l’obsède depuis tant d’années : qui était réellement cet homme qu’elle a le sentiment de ne pas connaître ?
Christine Masson : "Charlotte Wells a réussi à se remettre vraiment dans la peau de l'adolescente qu'elle était alors. Comme si c'était cette fille là qui avait réalisé ce film gracieux, délicat, complexe aussi, plein de perceptions, de souvenirs d'un être qu'on a aimé, mais dont on n'a pas réussi à percer le secret jusqu'à cette fin bouleversante. Un film qui s'inscrit vraiment longtemps après dans nos souvenirs de spectateur."
Laurent Delmas : "C'est un vrai film de cinéma, tout simplement parce qu'il met en scène des enjeux narratifs, une réalisation et du montage aussi. On a l'impression de dire une banalité. Mais quand on voit un certain nombre de films, on dit que ça manque. Parfois, C'est un film à trois voix, c'est ça qui est très étonnant. Celle de la jeune femme qui se souvient. Celle de la jeune fille qui filme. Et celle du père aussi, qui est filmé et qui filme. Donc ça, c'est vraiment extrêmement maîtrisé. Il y a un jeu de miroirs, d'images et de mémoires. C'est à la fois stimulant et très touchant. C'est comment l'émotion peut naître d'un propos formel à ce point maîtrisé."
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Astérix & Obélix : L’empire du milieu de Guillaume Canet
Nous sommes en 50 avant J.C. L’Impératrice de Chine est emprisonnée suite à un coup d’état fomenté par Deng Tsin Quin, un prince félon.
Aidée par Graindemaïs, le marchand phénicien, et par sa fidèle guerrière Tat Han, la princesse Fu Yi, fille unique de l’impératrice, s’enfuit en Gaule pour demander de l’aide aux deux valeureux guerriers Astérix et Obélix, dotés d’une force surhumaine grâce à leur potion magique.
Christine Masson : "La huitième production française la plus chère de l'histoire. 66 millions d'euros. Et on le voit bien, ce pognon à l'écran : décors, 500 figurants en costumes, casting bien racoleur et donc exorbitants. Mac Fly et Carlito, une poignée de comiques, donc, un footballeur, Zlatan, un chanteur qui ne chante pas, c'est dommage, philippe Katerine plus Cotillard, Lelouch, Cohen et comme l'écrit Libé, un guide tout ce qu'il ne faut pas faire : pas de rythme, pas de dialogues, pas de mise en scène, pas de scénario. Et j'ajouterais pas drôle."
Laurent Delmas : "Je suis un peu étonné par la gentillesse de certaines critiques émanant de journaux qui en général peuvent avoir la dent plus dure. Je suis un petit peu étonné, je me demande s'il n'y a pas un présupposé économique qui voudrait qu'on ne dise pas du mal de ce film pour empêcher les gens d'y aller et financer le cinéma. Je comprends bien que c'est très, très important, évidemment, que le financement se passe, mais on ne peut pas dire du bien de tous les films pour autant et celui là, vraiment, ne me semble pas devoir bénéficier de cette telle bienveillance."
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Des garçons de province de Gaël Lépingle
Employé de boîte de nuit, Youcef s’éprend du danseur d’une troupe queer en tournée estivale. Ailleurs, un jeune homme juché sur de hauts talons traverse le village qu’il s’apprête à quitter. Dans un bourg isolé, Jonas a rendez-vous pour des photos érotiques avec un inconnu. Il y a celui qui reste, celui qui part, et celui qui passe. Ce sont des garçons de province.
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Droits dans les yeux de Marie-Francine Le Jalu
Des visages tout juste sortis de l’enfance, concentrés, incrédules, émus. Ils s’appellent Ilhame, Vincent, Yara, Nancy-Laure, Rouguy ou Antoine. Ils sont étudiants en Droit à l’Université Paris 8 Saint-Denis et bénévoles à « La Clinique Juridique ». Là, ils orientent des justiciables des environs qui souvent leur rappellent leurs parents, leurs voisins. Les professionnels et les enseignants leur parlent de distance et de neutralité. Mais dans la pratique, que faire de sa subjectivité et de ses convictions ? Avec quelle idée de la justice et de la démocratie ?
Laurent Delmas : "C'est absolument passionnant. Il faut dire que cette même semaine, est sortie Maîtres de Swen de Pauw, qui est aussi un documentaire sur les avocats. Ça fait deux documentaires sur la même profession. Alors les uns sont des futurs avocats, les autres sont des avocats patentés, si je puis dire. Est ce que ce n'est pas un peu trop quand même? Une même semaine, deux documentaires sur un même sujet? Il y a un petit problème d'encombrement. Et pourtant, Dieu sait si on a envie de dire du bien et de l'un et de l'autre. Alors vous allez voir ces deux documentaires si vous le pouvez. Les deux sont une passionnante plongée dans ce métier qui évidemment mêle énormément d'humains tout en essayant de respecter des règles, des normes et de ne pas basculer dans l'affect. C'est ça le principal challenge de cette profession."
Ghost Therapy de Clay Tatum
Clay est un photographe solitaire au chômage qui mène une vie artistique mondaine à Los Angeles avec sa femme Whitney. Cette dernière conseille à Clay, qui stagne sur le plan créatif, de sortir et de ne pas "se contenter de rester allongé dans le salon et de boire de la bière". Ce qu'il va découvrir, entre apparitions et super-héros, va changer sa vie à jamais.
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Knock at the cabin de M. Night Shyamalan
Tandis qu’ils passent leurs vacances dans un chalet en pleine nature, une jeune fille et ses parents sont pris en otage par quatre étrangers armés qui leur imposent de faire un choix impossible. S’ils refusent, l’apocalypse est inéluctable. Quasiment coupés du monde, les parents de la jeune fille doivent assumer leur décision avant qu’il ne soit trop tard…
Christine Masson : "C'est gros, c'est énorme même. Mais ça marche, puisque les questionnements qui s'ensuivent sur l'individualisme, l'homophobie, les thèmes du complot jalonnent le film. On n'est pas chez Tarkovski ni chez Bergman, donc la réflexion ne va pas très loin, mais elle est amplement suffisante pour nous questionner et en même temps nous tenir en haleine grâce à cette mise en scène absolument précise et inventive qui rend l'ensemble tendu et haletant."
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Le piège de Huda de Hany Abu-Assad
Reem, une jeune mère mariée se rend au salon de coiffure de Huda à Bethléem, en Palestine. Après avoir mis Reem dans une situation déshonorante, Huda la fait chanter et la contraint à donner des renseignements aux services secrets israéliens, et ainsi à trahir son peuple. Dans la nuit, Huda est arrêtée par Hasan, membre de la résistance… mettant en danger la vie de Reem et de sa famille.
Laurent Delmas : "Ce n'est pas forcément le film le plus réussi de ce cinéaste qui a aussi fait "Omar" et "Le chanteur de Gaza", qui sont vraiment des films très, très intéressants. A sa décharge, ce huitième film a été tourné en 16 jours, au moment du Covid, à Bethléem. Il y a manifestement des séquelles de ce tournage trop rapide certainement, trop contraint, mais avec assurément une efficacité certaine sur le suspens par exemple. Donc il maîtrise absolument ça, alors que c'est aussi sur le conflit israélo palestinien. Donc c'est un peu de la dynamite. Et aussi d'ailleurs sur la question du regard féminin par exemple. Donc je trouve qu'au bout du compte, malgré ses contraintes, il s'en sort plutôt pas mal."
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Le pire voisin au monde de Marc Forster
Otto Anderson, vieux bougon n’a plus aucune raison de vivre depuis la mort de sa femme. Alors qu’il s’apprête à en finir, il est dérangé dans ses plans par une famille, jeune et pleine d’énergie, qui s’installe dans la maison voisine : il fait alors la connaissance de Marisol, douée d’un sacré sens de la répartie, et comprend qu’il a trouvé une adversaire à sa hauteur ! Tandis qu’elle le pousse à porter un autre regard sur la vie, une amitié improbable se noue entre eux qui bouleverse totalement les repères d’Otto…
Christine Masson : "Un mélo, des grosses ficelles scénaristique, bref, prévisible, avec un Tom Hanks malgré tout impliqué. Il produit le film. Mais une découverte Mariana Trevino, qui sauve l'entreprise grâce à son charme et à son énergie."
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Seuls les pirates de Gaël Lépingle
Suite à un grand projet de rénovation urbaine, Géro va être expulsé de chez lui et de son théâtre de poche, où il ne joue plus guère depuis que la maladie lui a fait perdre la voix. Un neveu qu’il connaît à peine vient soudain s’installer chez lui. Il veut écrire.
Laurent Delmas : "Il y a une façon de mélanger la fiction et le documentaire qui est toujours évidemment intéressante. Et là, franchement, le portrait de ces trois jeunes garçons homosexuels dans le cadre soit d'une petite ville, soit d'un bourg rural, est, d'abord assez bien fait parce qu'il mélange des formats, du cinéma, et ça, c'est intéressant. Il passez du cinémascope au quatre-tiers en fonction de ce qu'il a envie de dire et de montrer. Et là aussi, il y a une belle recherche formelle qui est aussi un discours intéressant sur ces personnages."
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Tel Aviv - Beyrouth de Michale Boganim
De 1984 à 2006, deux familles, l’une libanaise, l’autre israélienne, sont prises dans la tourmente des guerres à répétition entre Israël et le Liban. Entre le sud du Liban et Haïfa, l'Histoire vient à la fois bouleverser et réunir les destins individuels.
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Un petit frère de Léonor Serraille
Quand Rose arrive en France, elle emménage en banlieue parisienne avec ses deux fils, Jean et Ernest. Construction et déconstruction d’une famille, de la fin des années 80 jusqu’à nos jours.
Laurent Delmas : "Je crois que ce qui ne va pas, ce qui nous pose problème, c'est qu'au fond, la réalisatrice n'arrive pas à se détacher du propos sociologique, du discours sociologique, de l'envie de dire des choses éventuellement sur la société française, comment elle traite les étrangers, et cetera Elle n'arrive pas à s'en détacher et à passer à l'impératif de la fiction qui est le romanesque, qui est le romantisme même éventuellement. Donc elle reste toujours dans cet entre deux qui, à mes yeux en tout cas, ne fonctionne pas vraiment et c'est dommage."
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