Ce roman nous raconte la vie d'Evariste Gallois, jeune génie des maths tête brulée et républicain farouche qui est tué en duel à 20 ans.
Les maths en effet avec la théorie de ré-solubilité des équations par radicaux. Une théorie dont je ne peux rien vous dire pas plus que l'auteur d'ailleurs. Car là n'est pas la question. Ce roman nous raconte la vie d'Evariste Gallois, jeune génie des maths qui pourtant échoue deux fois au concours d'entrée de Polytechnique, tête brulée et républicain farouche qui fera deux séjours en prison et qui sera tué en se battant en duel. Il n'avait que 20 ans. Et cette fameuse théorie qui lui assurera l'entrée dans l'histoire il l'a développera dans sa lettre testament a la veille de son duel.
Triste destin que celui de ce génie qui n'a pas eu le temps d'éclore. Pourtant François-Henri Desérable nous le peint avec panache et beaucoup d'humour. D'abord il nous prend à témoin en parlant à une jeune fille imaginaire, il prend Dieu à témoin et lui demande même des comptes. Avec une verve très 21eme siècle il nous entraine dans ce 19eme au climat lourd et qui transcendera l'espoir engendré par les 3 glorieuses. Rien n'est pesant dans ce roman et même souvent on sourit tant l'auteur s'amuse avec dérision des « trous » de l'histoire car très souvent il reconnait que l'on ne sait au fond pas grand-chose de la vie et du caractère d'Evariste. Alors il imagine, il s'imprègne de son personnage pour combler les vides avec tendresse pour Evariste et surtout sa connaissance de l'époque. Et c'est formidable, on est comme emporté dans un tourbillon.
François-Henri Deserable nous communique son engouement pour cette vie fulgurante. Et nous faire aimer une mathématicien a nous les littéraires c'est un bel exploit.
D'autres titres à ne pas manquer cette semaine :
Le prix des lecteurs des éditions Points : « Ciel d'acier » de Michel Montot. Il nous conte l’incroyable histoire des indiens Mohawks au sens de l'équilibre extraordinaire. Sans eux par exemple New-York ne se ressemblerait pas. Se déplaçant comme des funambules sur les poutrelles en acier de 30 centimètres de large. Michel Montot remonte les 6 générations de la famille LaLiberté, une légende urbaine fondée sur des hommes intrépides et fiers. Une saga superbe.
« La dernière nuit du Raïs » de Yasmina Khadra chez Pocket.
Yasmina Khadra s'est glissé dans la peau du colonel Khadafi. Son règne est fini, il ne peut y croire et maintenant il doit même essayer de sauver sa peau. Etre dans la tête de Khadafi est troublant. Yasmina Khadra n'en fait pas un fou mais un homme sans scrupules, cruel et sanguinaire. C'est fort, violent. On se pose pas mal de questions à la fin de ce roman passionnant et dérangeant.
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