Dans l'Etat du Mississippi, être noir, c'est être victime de racisme, de violence et de misère. Jojo est l'homme de la maison pendant que son père est en prison. Mais à sortie, sa mère l'embarque à travers le pays. Dans "Le chant des revenants", chez 10/18, Jesmyn Ward nous parler de discrimination mais aussi d'amour.
C'est encore un enfant mais Jojo est fort. Sa mère Léonie, souvent absente, se drogue depuis la mort de son jeune frère tué par des racistes. Alors il veille sur sa petite sœur Kayla, 2 ans, et sur sa grand-mère Philomène qui va mourir. La mort, quelle qu'elle soit, ne fait pas peur à Jojo. Ce matin, River, son papy, va tuer le bouc. Et il veut être à la hauteur.
Son père est blanc, mais s'il ne connait pas ses grands-parents paternels, c'est qu'ils n'ont jamais accepté la couleur des enfants de leur fils. Le racisme, c'est aussi ce qui a tué Richie, 14 ans, le co-détenu du grand-père de Jojo. Soixante ans plus tard, quand l'enfant arrive à la prison, Richie est toujours là.
La chaleur, la drogue, la poussière, ce road movie est dantesque. Désormais, dans la vie du petit garçon se mêlent vivants et morts. Pourtant dans ce monde perdu au fond du Mississippi, Jojo et Kayla ont en eux des forces démesurées : la vie et l'amour.
- Le chant des revenants, de Jesmyn Ward, aux éditions 10/18
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