Chez 10/18, un polar historique nous entraine dans l'Angleterre du XIIème siècle et dans la légende du Roi Arthur.
Nous retrouvons Adelia Aguilar, médecin diplômée de la grande université de Salerne qui à l'époque était la seule à accepter les femmes. Elle est toujours accompagnée de Mansur, musulman fort et cultivé, de Gyltha sa gouvernante au bon sens bien ancré et désormais de sa petite fille Allie, qui, à 4 ans, a déjà le caractère bien trempé de sa mère comme de son père, l'évêque Rowley. Dans cette enquête, Adelia le retrouve. Il est envoyé au Pays de Galles, comme elle, par Henri II Plantagenêt pour rétablir la paix entre son homologue de Wells et les moines de l'Abbaye de Glastonbury. Cette fois Adelia va devoir se préoccuper de squelettes. Un incendie criminel a réduit en cendres la majorité des bâtiments de l'Abbaye et à cette occasion un cercueil a été découvert avec les ossements d'un couple. Or la légende dit que le Roi Arthur et la Reine Guenièvre ont été inhumés là, dans ce qui pourrait même être la mythique Avalon. Henri II aimerait bien que la mort d'Arthur soit actée, il en profiterait pour mater la rébellion des gallois. Mais voilà, Adelia et Mansur sont en grand danger de mort. Leur mission ne plait pas a tout le monde. Ce roman se lit comme du petit lait : histoire, personnages, écriture et traduction tout est fluide et passionnant. Un must du genre.
►►► Le secret des tombes d'Ariana Franklin, aux éditions 10/18
La semaine dernière une grande dame de la littérature américaine nous a quitté : Paula Fox
Cette femme a eu une vie incroyable. Un père scénariste absent et une mère cubaine qui l'abandonnera, Paula Fox a eu une enfance ballottée de lieux en lieux. Enseignante pour les jeunes en difficulté, elle écrit d'abord pour eux et obtient le prix Andersen, sorte de prix Nobel de la littérature jeunesse. Ces romans connaissent un certain succès avant qu'elle ne soit oubliée. Fin 90, c'est Jonathan Franzen qui la remet à l'honneur. Et c'est tant mieux. Dans ses livres on retrouve l'abandon, la filiation et la difficulté des relations humaines. Elle décrit comme peu le malaise de ses personnages comme de toute une société. On trouve ses romans chez Folio : "Personnages désespérés", "Les enfants de la veuve", " Cote ouest" ou "La légende d'une servante".
Admirer un tableau, c'est une chose, mais regarder un tableau en est une autre
Pour cela il y a Palettes d'Alain Jaubert chez Folio. Pour lui, chaque tableau est un roman. A travers 20 chefs d'œuvre comme "La Chambre de Van Gogh à Arles", "L'Astronome" de Vermeer, "Le Tricheur à l'as de carreau" de De la Tour ou "Nu descendant un escalier" de Duchamp, il nous fait redécouvrir le paysage, sentir les fruits posés sur la table ou le soleil qui brule la peau. C'est fascinant et pas pédant du tout.
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