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La lecture, Julia de Funès ne la conçoit pas comme un refuge, mais bel et bien comme une discipline, comme « un travail d’artisan ». Dans sa bibliothèque rangée par ordre alphabétique, on trouve une partie littéraire, mais surtout une partie philosophie.
« Mon esprit est comme une matière à sculpter et chaque livre permet d’affûter ça ».
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« La philosophie lit le réel »
Sa vie, ajoute la philosophe, a été déterminée par ses professeurs qui lui font découvrir la complexité de l’écriture de Racine et la philosophie avec le discours Platon dans Gorgias. « La philosophie lit le réel », quand la littérature en est l’échappatoire.
« La philosophie permet de lire, de comprendre le quotidien »
Julia de Funès ne peut pas lire sans un crayon. Elle lit pour penser et les lectures qu’elle ne peut pas réutiliser pour son travail ou pour sa pensée personnelle ne l’intéresse pas. C’est d’ailleurs pourquoi elle relit Michel Foucault en ce moment, pour savoir ce qu’il peut encore nous dire à notre époque en proie à la surveillance, à l’hygiénisme et à la punition selon elle.
« Je suis amoureuse des mots »
Dans les livres, ce ne sont pas les histoires qui intéressent la philosophe, mais les personnes, les styles, les idées. Ce qui lui plaît, c’est la langue de l’écrivain. Maupassant par exemple, pour son écriture, mais aussi Françoise Sagan, qui la décomplexe : « ça a beau être fatal, c’est délicieux, et c’est le charme de la vie », confie-t-elle.
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