

Végétarisme et vie de parent aujourd'hui pour Gwenaëlle qui avoue, qu'en tant que fléxitarienne et qu'en termes de gourmandise du terroir, elle a bien du mal à renoncer aux petits plaisirs de l'alimentation traditionnelle.
J’ai écouté avec attention cette émission consacrée à la cuisine végétarienne en famille et, alors que j’aurais adoré pouvoir dire qu’en plus d’être (évidemment) une mère modèle en bien des domaines, j’étais également un exemple en la matière. OUI ! J’aurais adoré pouvoir partager avec vous mes recettes-malines végétariennes concoctées en 2 minutes chrono et adorées par toute la famille, mettre à votre disposition le menu complet d’une semaine de repas végétariens à la fois économiques, faciles à réaliser, gourmands, diététiquement adaptés à tous ces petits corps en croissance, mais SHAME ON ME, j’en suis bien incapable !
Pour plusieurs raisons. La première, qui est certainement la plus égoïste, honteuse et irresponsable et va, je pense, m’attirer les foudres de tous les végétariens de la bande FM… J’avoue, j’avoue que malgré ma volonté profonde d’évoluer dans ce domaine (rapport au réchauffement climatique et à mon envie de pouvoir regarder mes enfants dans les yeux) tout mon être entre en transe devant la blanquette de veau de ma maman, l’andouillette de ce bon Monsieur Chevreau, un bon saucisson sec, un petit boudin noir aux pommes, un divin ris de veau, une cassolette de tripes à la mode de Caen, une petite cervelle d’agneau dorée au beurre persillé ou un bocal de rillettes de mon ami Rémi. C’est bon, j’ai écoeuré tout le studio ! Oui, je sais, c’est très mal par les temps qui courent, mais j’ai bien du mal à renoncer à tous ces petits plaisirs.
Plutôt flexitarienne que végétarienne
Alors oui, on peut se dire ça, en tout cas, je pars de loin. Sauf, sauf, sauf que la bonne nouvelle, c’est qu’une personne qui tient à peu près à sa santé ne se nourrit pas quotidiennement de ce genre de produits. Et que si, comme moi, les causes animales et environnementales n’ont pas encore fait suffisamment leur effet sur vous, il vous reste une sacrée marge de manœuvre pour diminuer la consommation de viande et de poisson. Sans vous priver de tout, vous pouvez ainsi décider d’appartenir à cette nouvelle catégorie un peu faux-cul mais mieux que rien des « flexitariens », réduire votre consommation de produits d’origine animale et découvrir ainsi à votre rythme les joies des currys de butternut, des mixes de légumes au pesto, des salades de lentilles à la fêta et des tomates farcies au riz. Et je ne rigole pas, vous verrez que vous allez y prendre goût, et toute la famille avec vous.
Qu’est-ce qui me freine à passer en famille au régime végétarien ?
Je dirais (honteusement peut-être, mais certains ou certaines comprendront) l’habitude et le temps. Car pour qui est habitué au régime végétarien et maîtrise parfaitement à la fois les apports nutritionnels des oléagineux et les aliments sources de vitamines B12 ou de fer indispensables à la croissance d’un enfant, tout ceci est peut-être un jeu d’enfants. Le fameux « tu verras, ce n'est pas grand-chose ».
Mais pour qui ne s’est jamais intéressé plus que ça, comme c’est mon cas, aux composants de son assiette (si ce n’est leur provenance bio et si possible locale…), voilà qui représente un vrai gros dossier à ajouter aux autres gros doss’ du jeune parent… Et c’est là que la journée de 24 h déjà bien chargée se heurte à ses limites… car quand il faut choisir entre se détendre devant un bon bouquin (ou une bonne série avec son chéri) après une grosse journée de boulot ou étudier les aliments nécessaires à la croissance d’un enfant dans le cadre d’un régime végétarien. Pour ma part, le choix a été vite fait.
Mais bon, je ne vais pas trop me flageller. Je me rends compte qu’en quelques années, nous avons fait beaucoup de progrès, que notre consommation de viande et de poissons n’a quand même plus rien à voir avec nos jeunes années. Et que si ma passion pour les pâtes carbonara m’empêchera certainement toujours de devenir 100 % végétarienne… Mon sens du devoir vis-à-vis de cette bonne vieille terre, du bien-être animal et des générations futures me fait de plus en plus remplacer le bon vieux saucisson par de délicieuses rondelles de radis bleu à l’apéro. Délicieux ! Après ce que je vous ai dit, vous pouvez me croire !
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