Rien de mieux qu'un câlin avec vos enfants quand ils vous poussent à bout

Je ne sais pas vous mais, moi, il m’arrive parfois d’être dans le même état que la mère du jingle de cette chronique. Vous voyez ? Cette furieuse envie de crier "MERDE !" De tout envoyer balader, d’en prendre un pour taper sur l’autre, voire dans les pires moments, d’être tentée par un abandon de poste !

Il faut dire que les enfants ont une capacité hors-pair pour appuyer sur le bouton rouge, taper là où ça fait mal et vider votre réservoir de patience en très peu de temps !

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Et souvent, malheureusement, soit parce que nous sommes épuisés, soit désemparés, nous nous laissons entrainer dans leurs conflits, leurs coups de sang ou leurs colères en entrant dans la surenchère…

Quand ils nous poussent à bout souvent… ça crie…

Ça crie, ça hurle… De son côté, votre enfant essaye d’exprimer (certes très mal…) à quel point il n’en peut plus de son frère ou de sa sœur, à quel point tout lui semble injuste, à quel point il n’a pas du tout envie de prendre sa douche ou encore à quel point ce jouet est indispensable à son bonheur…

Et vous, de votre côté, vous tentez (au choix) d’en finir avec cette situation absurde pour avoir enfin la paix, de rétablir votre autorité (c’est moi qui décide !)… Ou de le raisonner… (…Vous l’entendez votre graaaaaande tirade qui dure 10 plombes à base de liens logiques « mais si… Écoute… Tu vois bien que c’est important… Tu te souviens la dernière fois quand blablabla… Et puis si tu ne fais pas ça blablabla…

Comme dans toutes les disputes, chacun est dans sa bulle (ou dans son couloir de piscine, prenez l’image que vous préférez) et n’entend plus rien… Alors, vous pouvez bien sûr arriver à vos fins en hurlant mais bon… vous en ressortez épuisé(e) et pas forcément hyper fier(e) de vous.

C’est là que le câlin peut intervenir !

Eh oui ! Bon, j’avoue, la première fois que j’ai lu ça dans une sorte de micro-manuel de coaching parental un peu cheap, je me suis dit « mouais… et puis quoi encore ? Si je commence à leur faire des câlins à chaque fois qu’ils partent en sucette, on va en faire des pourris-gâtés, oui ! Des inadaptés émotionnels ! » Et puis… un jour, à deux doigts d’hurler à nouveau, j’ai décidé d’essayer (en me disant que si je pouvais m’éviter une scène pénible, pourquoi ne pas tenter le coup)… Et j’avoue que j’ai trouvé ça assez miraculeux !

Mon fils devait avoir 5 ans, je ne sais même plus ce qui l’avait contrarié et voilà qu’il pleurait, s’énervait et refusait de faire ce que je lui demandais. Prenant sur moi et sur mes reflexes (oui, parce qu’à cet instant précis, j’avais franchement envie que ça file doux…) je l’ai alors pris dans mes bras sans dire un mot, l’ai serré et voilà que nous sommes partis pour une ou deux longues minutes de câlin, comme ça, en silence.

Au départ, bien énervés tous les deux, ce geste était plutôt contre nature, mais peu à peu nos respirations se sont synchronisées et apaisées… Et le calme est revenu en chacun de nous. Ce câlin n’était vraiment pas le geste que j’avais envie de faire au départ, je m’étais clairement forcée…

Mais franchement, le résultat était là : nous étions apaisés tous les deux et avons pu reprendre une discussion posée, constructive et surtout efficace !

Le câlin est une vraie réponse

J’aime bien cette image que pas mal de psy emploient. En fait, le piège est de considérer le câlin comme une récompense… Alors que c’est une façon de remplir un réservoir qui est vide ! Les enfants, tout comme nous, ont parfois épuisé leur réservoir d’émotions… Ils n’ont plus rien dans lequel puiser : c’est souvent là qu’arrivent les colères, les caprices, les disputes… Et tout le monde s’épuise pour rien. Il faut parfois juste à nouveau remplir ce réservoir.

Alors attention, hein ! Je ne dis pas qu’il ne faut pas régulièrement exercer son autorité, ne pas fixer des limites, être clair sur le cadre de ce qui se fait ou ne se fait pas…

Tout n’est pas acceptable dans les comportements ! Mais quand on sent que les émotions sont trop fortes, vraiment, je vous invite à tenter l’aventure. Vous m’en direz des nouvelles !