Pourquoi alors qu'il y a de quoi râler, et que c'est épuisant, être parent fait aussi du bien ?

Etre parent est aussi une source de joie
Etre parent est aussi une source de joie ©Getty - Catherine Delahaye
Etre parent est aussi une source de joie ©Getty - Catherine Delahaye
Etre parent est aussi une source de joie ©Getty - Catherine Delahaye
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Alors que les parents sont déjà épuisés par la rentrée, Gwénaëlle Boulet éprouve le besoin de rappeler que c'est parce les enfants apportent une dose inimaginable d’amour et de tendresse qu'ils continuent à en faire !

Une chronique "Bisounours", vraiment ?

Oui ! Exactement ! Parce que bon... en cette fin de mois de septembre qui laisse tous les parents sur les rotules, renvoyant aux oubliettes les bienfaits des vacances d’été, je me suis dit que c’était le moment de se faire une petite piqûre de mignonitude et de revenir au sens profond de notre parentalité…

Mais en toute humilité…

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Non parce que quand on parle parentalité, on parle beaucoup fatigue, énervement, charge mentale, colères, burn-out, nuits moisies ou course perpétuelle contre le temps…

En fait, on râle énormément : à croire que cette folle aventure ne se résume plus qu’à une série de contraintes et de déceptions.

C’est un peu triste, non ?

Alors voilà
6 min

Les millions de parents qui, pour la plupart dans nos pays occidentaux, ont choisi de l’être, ne seraient-ils donc qu’un vaste ensemble de masochistes prêts à tout pour se gâcher la vie ?

Tous ces gens, dont je fais partie, se sont-ils juste dit un jour : "Tiens, la vie est trop cool et si je faisais des enfants pour complexifier un peu tout ça ?"

Et si, au lieu de me coucher tranquillou le soir pour me réveiller en pleine forme le matin, je m’imposais quelques mois voire quelques années de nuits hachées menues ?

Ou encore "Tiens, mes week-ends sont vraiment trop chouettes, et si je passais plutôt un quart d’entre eux à tenter d’éradiquer des colonies de poux sur la tête de petites têtes chevelues ?"

Non, personne ne s’est dit un jour pour conclure sa réflexion : "Bingo ! allez, c’est parti, procréons, chéri !"

Des images de bébés mignonnes

Généralement, en dehors du fait que nous sommes une espèce animale qui a pour instinct profond de se reproduire pour assurer sa survie, les images que l’on a en tête et qui nous décident à faire des enfants sont plutôt des images du type… "Oh, un bébé ! c’est quand même trop mignon… !". "En plus s’il te ressemble, ce sera trop chou !" "Et puis t’imagines quand il va grandir… ça va être trop drôle !"

Basculons même du côté bisounours

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Oui, et je suis au passage très fière de vous faire parler des "Bisounours" à l’antenne de France Inter car ce n’est pas tous les jours !

Donc en effet c’est bien parce que les enfants nous apportent une dose inimaginable d’amour et de tendresse que nous continuons à en faire !

Parce qu’une fois entrés dans notre vie, rien n’a d’égal qu'un câlin avec le petit dernier, une séance de gratouillage de dos avec la deuxième, un hug plus furtif mais dépositaire de toute la tendresse passée avec le plus grand…

Mais peut-être qu’un chaton peut peut-être offrir de tels moments de plaisir partagé ?

Grand bien vous fasse !
51 min

Alors bon… je ne néglige pas la force du lien avec l’animal mais jamais un chaton, aussi mignon soit-il, ne vous fera fondre le cœur un jour en vous disant : "Papa, je t’aime jusqu’à la lune et retour", ou "Maman, tes câlins, ils sont tellement bons que je pourrais manger que ça toute ma vie !".

Oui... à bien y réfléchir, avoir la chance de pouvoir élever des enfants (quand la vie et la nature nous l’ont permis quand on l’a choisi), c’est avant tout avoir la possibilité de vivre ces moments d’intense bonheur.

Alors c’est vrai, ces petits moments exquis se perdent parfois dans la jungle de notre quotidien dans les labyrinthes de nos soucis à tel point qu’on ne prend même plus forcément le temps de les vivre ou de les apprécier…

On finit parfois par placer l’obligation de préparer un bon repas ou de coucher les enfants à l’heure avant les joies simples d’un câlin ou d’une discussion existentielle au coin de l’oreiller.

Et c’est justement ça qui nous fait parfois perdre le sens de cette folle aventure qu’est la parentalité…

Être parent nous menace de surmenage ou de burn-out. Et lorsque les enfants ont grandi et quittent le nid, on se dit alors : "pourquoi je n’en ai pas plus profité ?", "Quelle est cette spirale qui m’a peut-être fait passer à côté de l’essentiel ?"

Alors je propose une piste un brin culcul mais j’assume ! Si cette année, nous troquions une partie de nos contraintes quotidienne contre quelques câlins supplémentaires ?

Si au lieu de courir sans cesse, on s’offrait plutôt quelques séances de tendresse gratuite, histoire de remplir ce réservoir d’amour dont nous avons tous besoin pour jouer au mieux notre rôle.

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