C'est le message à la veille de la journée mondiale contre la maladie d’Alzheimer. Elle touche rappelons le 900 000 personnes en France.
Une des caractéristiques de la maladie c'est l'accumulation anormale dans le cerveau de ce qu'on appelle des plaques amyloides, un agrégat de protéines qui réduirait la communication entre les neurones.
Or c'est prouvé depuis maintenant quelques années : quand on dort bien, notre cerveau évacue la nuit les protéines toxiques qui l'encombrent, et notamment ces fameuses protéines amyloides. Une étude récente de l'université américaine de Berkeley confirme et quantifie le phénomène.
Publiée dans la revue current Biology, début septembre, elle a comparé le sommeil de 32 personnes âgées en bonne santé et elle constate que plus on dort mal avec des cycles de sommeil perturbés plus on fabrique de plaques amyloides.
De là à conclure que ces personnes là feront plus d’Alzheimer et qu'un mauvais sommeil est forcément prédictif de la maladie... pas si vite
nuance le professeur Philippe Amouyel, neurologue et auteur d'un guide anti Alzheimer.
Il n'empêche que le lien entre le sommeil et la maladie a fait l'objet de beaucoup d'études, et on a clairement établi déjà que l'apnée du sommeil était un facteur de risque Alzheimer... Bonne nouvelle, l'apnée du sommeil se traite.
D'une façon générale, pour prévenir le risque Alzheimer, et notamment le risque d'apparition précoce de la maladie, Philippe Amouyel recommande un sommeil régulier et une durée comprise entre 6 et 9 heures.
Une somnolence dans la journée, une baisse d'énergie, doivent alerter et conduire à consulter pour vérifier justement s'il s'agit ou non d'une apnée du sommeil.
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