Ce matin, un chanteur engagé : Gauvain Sers, qui réédite son premier album avec quatre inédits…
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C’était pas gagné. Qui, il y a trois ans, aurait parié sur ce néo-gavroche abordant un genre que l’on pensait désuet pour l’éternité : la chanson engagée ! François Béranger, Colette Magny, le grand Léo, Brassens, ou êtes vous, Lizzard et Luc ? Psylvia, attendez-moi.
On pensait que tout avait été dit, qu’il était obsolète depuis bien longtemps de revendiquer dans la chanson française. Et puis le rock avait pris le flambeau, et puis le punk annonçait la fin de toute révolte possible. Et puis le rap, a taillé des légendes dans les barres des cités oubliées des militants communistes..
Mais le rap est devenu gangsta, et puis bling bling, et plus horrible, certains se sont mis à chanter.
Au milieu de cette confusion de genres, qui aurait parié un kopeck sur un gars qui chante ses indignations avec une guitare acoustique ?
Et c’est là que notre anti-héros déboule de sa Creuse natale, j’ai nommé : Gauvain Sers !
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La légende, parce qu’il y a déjà une légende, veut que ce soit la lettre d’un instituteur de la Somme, désespéré par la fermeture prochaine de son école, qui déclencha le jeune Gauvin.
L’école ne fut pas sauvée, mais l’histoire inspira le chanteur, et il eut cette formule prémonitoire bien avant le déferlement massif qui allait s’habiller en jaune et occuper les rond-points des jolis centres commerciaux qui habillent la France des mêmes enseignes : on est les oubliés..
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Les musiciens sont-ils des prophètes ?
Non ils captent juste l’air du temps. L’air du temps, autrement dit la mélodie du temps. L’inconscient de la foule envoie des signaux que l’artiste décrypte et qu’il traduit immédiatement, sous forme de chanson. Et puis cet esprit collectif va mettre du temps avant de se matérialiser, et se poser en sédiments qui vont structurer des formes nouvelles ou carrément des révoltes. C’est ce temps d’avance qui fait chanter d’abord et défiler ensuite.
Et voilà Gauvain Sers devenu emblème, adoubé par Renaud, qui va le faire passer en première partie dans des Zéniths bondés. Notre gamin ne se démonte pas, seul avec sa guitare. Lui, l’inconnu total, embarque les foules qui attendaient une autre idole. Comment ? Avec un peu de courage, des convictions, et un argument imparable, une voix qui envoie, franche, droite, sans afféterie, avec un feeling de dingue qui vous met les poils au garde à vous. Et les poils, ça trompe pas …
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