Ce matin, le retour d’une voix extraordinaire que vous nous avez présentée il y a plus d’un an, il s’appelle Tamino, et vient de sortir son premier album, un album France Inter…
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Il y a des écoutes qui remuent. Si un musicien est un créateur d’affect, alors Tamino est, de loin, le boss...
La musique produit des effets sur le corps, elle ne passe par la tête.
Érection capillaire, chair de poule, larmes aux yeux, sanglots, frissons, envie soudaine d’envahir la Pologne, (bon ça c’était Woody Allen à l’écoute de Wagner).. Celui qui écoute est transformé en un tuyau vibrant sous les coups d’archet du violoniste ou les éclats de voix du chanteur. Celui qui écoute est sous l’emprise de celui qui joue.
Voilà, je vous aurais prévenu, Tamino est le maître de l’emprise.
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La musique est-elle une science ou une douce imposture au charme frauduleux, demande Jankélévitch dans « la musique et l’ineffable ».
Et là je me rends compte que je convoque Deleuze et Jankélévitch à l’écoute de Tamino alors que je viens de dire plus haut que la musique ne parle pas à la tête mais aux tripes.
C’est la faute à Tamino : Il incite à la méditation. C’est comme certains livres formidables, vous en lisez une ligne et vous méditez pendant deux heures.
Quand on écoute Tamino, on ressent une forme de grâce, on s’élève au dessus de la condition humaine, et soudain ce garçon vous transforme votre banal chagrin d’amour en œuvre d’art universelle.
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Mais Tamino, ce n’est pas que de l’émotion...
Pour passer des basses aux aiguës comme il le fait, il faut une technique irréprochable.
En plus de ça, je dirais que Tamino est appolinien, pas parce que c’est un beau gosse absolu qui ferait passer Jeff Buckley pour Paul Préboist, no, parce-que sa voix d’ange déçu nous extrait de la meute pour nous élever vers des hauteurs solaires.
J’ai du mal à raconter son histoire, comme si son incarnation ne pesait pas au regard de sa voix, et pourtant, ce jeune homme est bien né quelque part, fils d’une anthropologue belge passionnée de musique à qui il doit son prénom Tamino, le prince de la flûte enchantée de Mozart, et d’un père égyptien musicien à qui il doit son deuxième prénom Amir, qui veut également dire prince en arabe. Amir, le nom de son album Nicolas…
Nous avons donc un deux fois Prince doué d’une oreille absolue et d’une tessiture de quatre octaves qui renonça très vite au conservatoire d’Amsterdam pour composer ses propres chansons.
Grâce lui en soit rendue..
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