Youn Sun Nah : quand le jazz sort de ses gongs

Youn Sun Nah
Youn Sun Nah ©Getty -  Didier Baverel
Youn Sun Nah ©Getty - Didier Baverel
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Ce matin la chanteuse de jazz Youn Sun Nah nous prouve par enchantement que le jazz peut sortir de ses gongs …

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Une étoile à part du jazz vocal. Voilà comment on qualifie d’ordinaire Youn Sun Nah, cette chanteuse qui n’a rien d’ordinaire.

Née à Séoul dans une famille de musiciens, d’un père chef de chœurs, donc Kapelmeister, et d’une mère actrice, c’est tout naturellement qu’elle fait ses premiers pas comme chanteuse de « musical », c’est comme ça qu’on dit à Broadway, ce qui nécessite au passage pour ceux qui dénigreraient les comédies musicales une sacrée technique : Il faut avoir une voix  lyrique pour s’affranchir des prouesses mélodiques du genre, et timbrée en même temps pour chanter pop. Pop et lyrique, un « en même temps » qui demande de l’expression et de la virtuosité..

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Youn prend goût à la scène, mais pressent une autre musique et un autre avenir pour elle, elle vise plus haut, le jazz, mais là il faut s’armer pour attaquer ses falaises abruptes.

C’est Paris que choisit la jeune fille francophile et avouons-le, un brin romantique..

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C’est le CIM, école de jazz fondée en 1976 à Paris, que choisit Youn Sun Na. On est en 95. Elle y refait son apprentissage, et très vite attire les musiciens qui prennent grand plaisir à l’accompagner. C’est qu’elle ne sonne pas comme les petites sœurs d’Ella, de Sarah ou de Billie. Elle sonne à part, déjà, ouvrant sa propre voie. Aucun artifice, aucun enjolivement dans ses mélismes, ni effet de gorge, ni vibrato accrocheur et vulgaire.

Elle trace des lignes pures, une esthétique calligraphique, tant son phrasé est précis, sans pour autant bouder son plaisir et soudain se déchainer pour aller au paroxysme d’un chant total et passionné…

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Il y a un circuit, dans le jazz. Les récompenses, elle les rafle toutes, jusqu’au couronnement, disque d’or en France, en Allemagne, ou on connaît ses standards, et en Corée. Tous les festoches de jazz l’accueillent.

Pour cet opus, elle a choisi deux fines lames, frenchy mais à la réputation mondiale puisqu’ils furent adoubés par Melody Gardot, Clément Ducol, arrangeur de génie, au sens éthymologique du terme, vient du latin générer, inventer, arrangeur qui invente donc, perpétuellement, préparant des pianos, ou déstructurant des pizzicatis toujours mis en son par Maxime le Guil.

Cette paire magique ne se satisfait pas de codes, fussent-ils du genre le plus noble qui soit, le jaaaaz, alors il y a du synthé, des grincements, des couinements, de la fureur et du zen, tout ça dans le chant de Youn Sun na.
Ne la ratez pas cet été, elle jouera à Paris au parc floral le 19 juillet, à Vannes le 23, à Saint Paul de Vence le 24…

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