

"J'ai confiance en l'Amérique. C'est elle qui a fait ma fortune", "Derrière chaque grande fortune il y a un crime" : ces deux répliques du film et du livre contiennent l'essentiel de cette grande saga italo-américaine. Trois films qui ont traversé le temps et dont nous fêtons les 50 ans ce matin.
- Philippe Guedj
- Jordan Mintzer Journaliste, critique de cinéma.
"Le parrain" la saga Corleone, signée Francis Ford Coppola et adaptée de Mario Puzzo, fête cette année son cinquantième anniversaire. L'occasion d'une ressortie en salles restaurée tout comme les coffrets "Trilogie 50ème" en 4K ultra bluray collector.
"Le parrain", c'est la trajectoire d'une des familles les plus importantes du syndicat du crime en Amérique. L'histoire aussi d'une malédiction familiale.
L'occasion avec les invités de l'émission de (re)découvrir quelques anecdotes qui entourent l'histoire de cette trilogie.
Pour Don Corleone, Mario Puzzo s'est inspiré de sa maman
Pour écrire son livre, Mario Puzzo s'est inspiré de fait vécu dans son enfance. Il a notamment raconté qu'il s'est inspiré de sa propre maman, Maria, pour écrire le personnage de Vito Corleone. D'après lui, la phrase culte de Don Corleone : "Je vais faire à cet homme une offre qu'il ne pourra pas refuser". C'est une phrase que prononçait régulièrement Maria, qui avait, d'après Mario Puzo, la même obsession de la défense des intérêts familiaux, la même sagesse et la même sagacité que le personnage de Vito Corleone.
Coppola ne voulait pas réaliser Le parrain
Quand il lit le bouquin la première fois, Francis Coppola n'aime pas le livre, il trouve que c'est c'est un livre très efficace mais un peu vulgaire. Coppola, à l'époque, son rêve, c'est de faire conversation secrète qu'il a déjà en tête à l'époque. Et Le parrain, ça représente tout ce qu'il ne veut pas faire à Hollywood. Mais voilà, la société de production American Zoetrop, est en faillite. C'est en partie pour ça qu'il finit par accepter. George Lucas lui même, qui est le protégé de Coppola à l'époque, va lui conseiller de prendre ce job.
En relisant à nouveau le livre Coppola est très marqué par la fameuse phrase "I Believe in America", phrase prononcée par le croque-mort Bonassera, scène qui ouvre le film, alors qu'elle beaucoup plus tardive dans le livre. Coppola va avoir la vista de se dire que ces quatre mots-là "I Believe in America" sont le cœur du sujet du Parrain. C'est une parabole sur l'Amérique, une parabole sur le capitalisme américain, une parabole sur le destin des Italo américain aux Etats-Unis. Et pour lui, c'est ça qui peut donner matière à un grand film, au delà du simple thriller un peu vulgaire
Delon aurait été pressenti pour le rôle de Michael Corleone
La légende veut que le producteur de la Paramount Robert Evans avait penser à Alain Delon pour jouer le fils du Parrain. Le producteur et le réalisateur ont eu des discussion homérique à ce sujet. Le journaliste Mark Seal raconte dans un récent livre consacré au film que Delon a passé quelques nuits chez Robert Evans et Ali McGraw. Il était venu avec une édition française du Parrain dans sa poche, ce qui tenterait à laisser penser qu'Alain Delon n'excluait pas de prendre le rôle de Michael Corleone dans Le Parrain.
Les invités :
- Philippe Guedj, journaliste, qui est revenu dans son journal Le Point et en détail sur cette saga criminelle.
- Lui aussi connait bien la mélodie, Jordan Mintzer, correspondant en France pour le Hollywood reporter. A paraître à la rentrée prochaine son ouvrage sur Dean Tavoularis le grand chef décorateur et conseiller artistique de Francis Ford Coppola.
Avec eux nous explorerons les coulisses de cette trilogie. Le tournage, les pressions du studio, celles de la mafia et l'héritage du Parrain au cinéma.
Les films de la semaine :
- Abuela de Paco Plaza
- Contes du hasard et autres fantaisies de Ryūsuke Hamaguchi
- Employé/patron de Manuel Nieto Zas
- En même temps de Gustave Kervern et Benoît Delépine
- Inexorable de Fabrice Du Welz
- O fim do mundo de Basil Da Cunha
- Béla Tarr, le maître du temps : Un cycle en 3 films (Carlotta films)
- La règle du jeu de Jean Renoir
Les cadeaux offerts aux Invités :
- "Super Express 109" de Jun'ya Satô. Un Blu-Ray et DVD édité par Carlotta.
- "First Cow" de Kelly Reichardt. Un Blu-ray et DVD édité par Condor Entertainment.
A noter :
- "The godfather, 50 years" une édition collector limitée de Warner productions, comportant les DVD et les Blu-Ray 4K Ultra HD des trois volets du Parrain, ainsi que deux DVD de bonus.
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