Avec Stéphane Boujnah, PDG d'Euronext

L'entretien

Le 3 janvier, le 4 janvier, le 5 janvier... Chaque premier jour de 2022, la Bourse de Paris a atteint un record, avec une séance à chaque fois plus fort que la journée précédente. Le 5 janvier, le CAC 40 clôturait à 7376 points.

Le phénomène existe aussi pour les bourses étrangères. Comment comprendre cette euphorie, à un moment où le nombre de contaminations liées au Covid-19 n'ont jamais été aussi rapides et nombreuses et où l'économie craint de vaciller à nouveau ? La Bourse est-elle déconnectée de la réalité ? Comment comprendre la frénésie de ses cours en 2021 et à quoi faut-il s'attendre en 2022 ?

Pour en parler, Alexandra Bensaid reçoit ce samedi Stéphane Boujnah, le PDG d'Euronext, la principale place boursière de la zone euro.

Le débat

Fin décembre, le Conseil d'analyse économique a publié une note sur la réforme des droits de succession, remettant en lumière un débat, récurrent dans la sphère publique française. Les auteurs suggèrent d'augmenter, pour les plus fortunés, les droits de succession afin de rétablir de l'équité entre les citoyens. L'argument ? Le patrimoine dont on hérite constitue un avantage majeur dans les parcours de vie.

Depuis, tous les candidats à l'élection présidentielle se positionnent. A gauche, on est plutôt en faveur d'une plus forte taxation des plus riches. A droite, on milite davantage pour un allègement, mettant en avant le droit à la propriété d'un bien qui a déjà été taxé tout au long de la vie. Dans un entretien au Parisien, le 5 janvier, Emmanuel Macron lui-même a prévenu qu'aucune réforme sur ce sujet n'interviendrait d'ici la fin de son quinquennat.

Alors 2022 serait-il le bon moment pour repenser l'héritage ? Laurent Bigorgne, directeur de l' Institut Montaigne et Christian Chavagneux, éditorialiste au magazine Alternatives Economiques, ouvrent le débat.

Le reportage

De plus en plus de jeunes français se sont lancés ces derniers mois en Bourse. En 2020, 410000 nouveaux investisseurs se sont lancés. Au dernier trimestre 2021, il y avait environ 2,5 millions d'actionnaires actifs sur les marchés.

Et parmi ces particuliers, nous dit une étude Kantar, la part des moins de 35 ans a augmenté, passant de 11 à 18%.

Qu'est-ce qui motive la jeune génération ? Marion Ferrère est partie à la rencontre de ces débutants pleins d'appétit.

Ça se passe là-bas

Aux Etats-Unis, on l'appelle la Great Resignation. En français : la grande démission. Depuis le début de la pandémie de Covid-19, en 2020, de plus en plus d'Américains décident de quitter leurs postes pour chercher d'autres opportunités sur le marché du travail.

Cette semaine, un nouveau chiffre est venu illustrer ce phénomène : les démissions, sur le seul mois de novembre, ont concerné 4,5 millions de personnes outre-Atlantique. Auparavant, sur les 10 premiers mois de 2021, 39 millions d'Américains avaient déjà volontairement pris la porte

Comment comprendre ce mouvement ? On en parle avec Loig Loury, correspondant de France Inter aux Etats-Unis.

Ma vie au boulot

Ce samedi, Sandrine Foulon répond aux questions de deux auditeurs. Celle de Virgile, tout d'abord, qui demande si la règle nouvelle des 3 jours de télétravail par semaine est impérative pour tous les salariés ou non ?

Et celle d'Anne-Sophie qui travaille dans une collectivité. Pour chaque jour de télétravail, elle recevra un dédommagement de 2,50 euros. Mais ce ne sera plus cumulable avec les 50% de remboursement de frais de transport. L’employeur peut-il supprimer cet avantage ? s'interroge-t-elle.