Avec Philippe Brassac, directeur général de Crédit Agricole SA, président de la Fédération bancaire française

L'entretien

Secousses en série dans le secteur bancaire et sur les Bourses. Le 10 mars, la faillite en quelques heures de la Silicon Valley Bank, l'une des banques importantes pour le financement des entreprises de la tech aux Etats-Unis, a provoqué une tempête et un mouvement de panique, le président Joe Biden devant prendre la parole et la Réserve fédérale se pencher sur le cas pour calmer les esprits.

Le 15 mars, les mêmes angoisses ont traversé l'Atlantique, lorsque la banque Credit Suisse, dont certains critiquent le management, a dévissé en Bourse, obligeant la Banque centrale suisse à lui prêter l'équivalent de 50 milliards d'euros. Dans la foulée, des banques comme Société Générale ou BNP Paribas ont à leur tour perdu près de 10%...

Est-ce le signal qu'il faut s'inquiéter pour la solidité des banques françaises ? Vivons-nous une crise bancaire ? Ce samedi, questions au président de la Fédération bancaire française qui représente le secteur, Philippe Brassac, qui est également le directeur général de Crédit Agricole SA.

Le débat

Qui faut-il blâmer pour ces secousses sur le versant financier ? Est-ce le fait d'un problème purement conjoncturel, avec Credit Suisse comme mauvais élève, ou la traduction d'un secteur qui peine à être solide structurellement ? "Les banques françaises sont solides", a essayé de rassurer le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, devant l'Assemblée nationale, le 15 mars.

Mais dès le lendemain, la Banque centrale européenne a surpris en décidant de remonter ses taux directeurs de 0,5 point. Un resserrement excessif, disent certaines voix critiques, dont la trop grande rapidité contribue à rendre instable le paysage bancaire...

Alors que comprendre de cette semaine tout en turbulences ? Analyses et débat ce samedi entre Eric Heyer, directeur du département Analyse et Prévision de l' OFCE, et Patrick Artus, conseiller économique de Natixis.

Le reportage

Avec la remontée des taux, l'accès au crédit immobilier a reculé.

De combien exactement ? Il y a une petite bataille de chiffres entre la Banque de France et l'Observatoire Crédit Logement/CSA. A en croire le second, le nombre de prêts accordés a diminué fortement depuis l'année dernière. Et du côté du montant accordé aux acheteurs, la tendance est la même...

Acheteurs ou vendeurs, tout le monde est donc touché, comme l'illustre le reportage d'Anaëlle Verzaux. Certains professionnels du secteur, eux-mêmes, en font les frais. Les prix sont déjà secoués, à la baisse. Ce qu'on ignore, c'est jusqu'où cela peut aller.

Ma vie au boulot

Cette semaine, Annie a écrit à Sandrine Foulon. Retraitée, elle voit passer en ligne les appels aux dons pour les grévistes. Que se passe-t-il pour ceux qui ne sont pas syndiqués, peuvent-ils en bénéficier également ? veut-elle savoir.

Pour aller plus loin, retrouvez l'émission en librairie !

On n'arrête pas l'éco existe désormais en beau-livre illustré ! Pour s'approprier l'économie, comme on la vit. Un ouvrage composé de chiffres-clés, de mots-repères, d’arguments, de réponses à nos interrogations quotidiennes et d'entretiens exclusifs avec des dirigeants de l'économie.

Une co-édition Editions Radio France/Le Seuil, 192 pages, 26,50€.