Michel Hazanavicius : "Ces dialogues débiles fourmillent de vannes que les gens peuvent ramener à la maison"

Le cinéaste Michel Hazanavicius à la 72e édition du Festival de Cannes, mai 2019
Le cinéaste Michel Hazanavicius à la 72e édition du Festival de Cannes, mai 2019 ©AFP - Loic Venance
Le cinéaste Michel Hazanavicius à la 72e édition du Festival de Cannes, mai 2019 ©AFP - Loic Venance
Le cinéaste Michel Hazanavicius à la 72e édition du Festival de Cannes, mai 2019 ©AFP - Loic Venance
Publicité

Charline Vanhoenacker et Alex Vizorek reçoivent Michel Hazanavicius, réalisateur, scénariste, producteur, monteur et acteur français, pour son livre La classe américaine sorti le 28 mai chez Allary Editions, regroupant les dialogues complets de son premier film devenu culte.

Avec

Fils d'un informaticien et d'une documentaliste, Michel Hazanavicius se passionne très tôt pour le cinéma. Il commence d'abord sur Canal+ en tant que stagiaire puis devient scénariste à la fin des années 1980 sur certains sketchs des Nuls. La télévision lui ouvre les portes du cinéma. Il goûte d'abord au montage avec La Classe Américaine en 1993 puis réalise Mes Amis, son premier long-métrage, en 1999. Ce film est cependant un échec ; Michel Hazanavicius se tourne alors vers la publicité.

Ce n'est qu'en 2006 qu'il réalise son second long-métrage : OSS 117 : Le Caire nid d'espions. S'en suivent OSS 117 : Rio ne répond plus en 2009 et surtout The Artist, pour lequel il remporte cinq Oscars et en particulier celui du meilleur film et du meilleur réalisateur. 

Publicité

Il vient aujourd'hui nous parler de La Classe Américaine, un livre illustré du scénario du même nom, qui se veut une parodie de la collection "Les grands classiques" : 

Découvrez les dialogues complets du film culte de Michel Hazanavicius et Dominique Mézerette, accompagnés d'un appareil critique et enrichis d'illustrations originales d'un des auteurs. Celui qui est vivant. L'autre dessinait mieux, mais il est mort. Monde de merde.

Effectivement, Michel Hazanavicius et Dominique Mezerette réalisent en 1993 La Classe Américaine, un montage d'extraits de films cinématographiques avec des acteurs américains connus (John Wayne, Robert Redford, Dustin Hoffmann...) dont les dialogues sont détournés. Michel Hazanavicius y pose les bases de son style futur : citations visuelles, pastiche cinéphile et références, entre hommage et ironie, à l'histoire du cinéma. Diffusé une seule fois à la télévision, sur Canal, le long-métrage a tout de suite séduit une poignée d'amateurs de détournements qui l'ont enregistré sur VHS puis l'ont diffusé sous le manteau, notamment sur DailyMotion et YouTube, faisant de ce film dans les années 2000 un grand succès. 

Michel Hazanavicius reconnaît cependant certains côtés obsolètes de son film. A l'époque, lui et son coéquipier voulaient se moquer de la "mythologie hollywoodienne" et notamment de sa très grande misogynie et de son rejet total de l'homosexualité. 

C'était une autre époque. Les western et le cinéma hollywoodien de la grande époque étaient ultra limite sur certains trucs. En les décalant un tout petit peu, ça devenait comique.

Sommaire

Déni démocratique en Biélorussie : le dictateur Alexandre Loukachenko règne sur la Biélorussie depuis maintenant vingt-six ans et ce n'est pas prêt de s'arrêter. Face à ce simulacre électoral, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblés pour manifester dimanche 23 août, à Minsk. Mais le chef d'Etat n'en démord pas et se montre en gilets pare-balles et Kalachnikov à la main, dans sa résidence à Minsk située non loin des manifestations de l'opposition.

La lutte pour la transition écologique est-elle compatible avec un modèle publicitaire dont la fonction principale est l'incitation permanente à la consommation ? La réponse semble évidente. Et pourtant, Thierry Libaert (tribune pour Le Monde) affirme que la publicité pourrait être un moteur dans la lutte contre le réchauffement climatique, en incitant aux écogestes plutôt qu'à la consommation. 

Trois fois moins de spectateurs au cinéma qu'en temps normal, c'est beaucoup. Entre l'insatisfaction face aux films proposés et l'idée d'être enfermé dans un endroit après avoir été confiné pendant des semaines, les Français fréquentent beaucoup moins les cinémas. Et ça, ça fait peur aux exploitants de salles. Richard Patry, président de la Fédération nationale des cinémas français (FNCF), accuse les Américains, et notamment les grands comme Disney, de repousser la sortie de leurs films...

Retrouvez l'équipe de "Par Jupiter !" avec :

La chronique de Thomas Croisière : Le Grand Détournement - La Classe Américaine de Michel Hazanavicius et Dominique Mézerette

Le moment Meurice : Les Français face au nouveau gouvernement

La chronique littéraire de Juliette Arnaud : Jean Giraudoux, La Guerre de Troie n'aura pas lieu

N'hésitez pas à liker la page Facebook de l'émission !

Programmation musicale

  • 17h35
    Bwè dlo (feat. Seun Kuti)
    Bwè dlo (feat. Seun Kuti)
    DAVID WALTERS (Compositeur)
    Bwè dlo (feat. Seun Kuti)

    Album Soleil kréyol (2020)
    Label HEAVENLY SWEETNESS

L'équipe