Pour cette première de la rentrée, on se demande si le féminisme, c'était mieux avant… et cela tombe pile pour les 50 ans du Mouvement de Libération de la Femme!
- Caroline De Haas Militante féministe
- Marie-Jo Bonnet Historienne
C’était il y a longtemps déjà, peut-être un mercredi je crois, le 26 août 70, elles était neuf et même dix… Elles allaient déposer des fleurs, à la mémoire d’une des leurs, la femme du soldat inconnu, celle qu’était encore moins connue. Elles ont vite fini chez les flics, on les a traitées d’hystériques.
Elles s’en foutaient, ont continué, et puis obtenu l’IVG. C’était des mégères, des sorcières, des frigides et des mal baisées… Le contre sens était complet, parce qu’on en a bien profité : la pilule et le clitoris, ça aussi on le leur devait. C’est une sacrée liberté, égalité, sororité. Pouvoir jouir, pouvoir désirer. Ca s’appelle maîtriser son corps… On y est pas non, pas encore…
2017, balance ton porc… Elles y sont toutes retournées. Une nouvelle génération, pas peur non plus d’aller au front. Les temps ont changés ? Pas tant que ça. Elles ont les traite d’ayatollah. Ah non vraiment, ça, ça bouge pas.
Invitées
Pour cette première de cette seconde saison, nous recevons Marie-Jo Bonnet, écrivaine, historienne, engagée féministe. Son livre La maternité symbolique, parait le 1er octobre, chez Albin Michel. C'est une réflexion sur ce que les aînées apportent aux plus jeunes, être mère autrement, aider à mettre au monde, …Elle est également l'autrice de Mon MLF chez Albin Michel en février 2018
Caroline De Haas, militante féministe, membre de #NousToutes, est une des figure actuelle du féminisme. Nous évoquerons les unes de cet été qui ont revu fleurir l'anathème de "féministes / ayatollah" notamment autour des affaires Girard et Darmanin. On a entendu dire que le féminisme de Gisèle Halimi était bien plus respectable que celui d'aujourd'hui...
Observatrices
En seconde partie, nous retrouvons nous observatrice de l'actualité du genre et du féminisme.
Marie Kirschen, Rédactrice en chef des Inrocks.com, nous parle de l'absence de célébration du MLF en générale, et dans le cinéma en particulier.
Pour y remédier, voici justement ce que les Inrocks proposent concernant les 50 ans du MLF
- Une longue intw de l'historienne Bibia Pavard qui revient sur l'histoire du MLF Féminismes : “Le MLF a été une rupture politique radicale”
- De belles photos qui retracent ces 50 dernières années Du MLF à nos jours : 50 ans de féminismes en photos
- et une sélection de livres Féminismes : 12 livres pour (re) découvrir le MLF
Nous recevons aussi Laélia Véron, Maîtresse de Conférences en stylistique et langue française à l'université d'Orléans, à propos du mot "femmage" : qu'il s'agisse "d'Osez le féminisme" qui affirmait vouloir "rendre femmage" à la cinéaste Agnès Varda en mars 2019 ou de l'équipe "égalité Femmes-Hommes" de la France Insoumise qui a commencé son intervention sur le droit à l'ivg par un "femmage à Gisèle Halimi", le mot fait bondir. Pourquoi ?
Nous pouvons retrouver la participation de Laélia Veron dans
"Le Code en toutes lettres", sur les enjeux stylistiques, littéraires et juridiques du Code civil de 1804 qui sort aux Classiques Garnier
50 du MLF vue par les jeunes. On parle beaucoup de cette fameuse "transmission": concours vidéo jeunesse "Buzzons contre le sexisme" spécial 50 ans du MLF continu cette année, un espace dédié ICI avec plein d'archives à disposition et des témoignages. Les inscriptions au concours se font ICI . Les vidéos reçues jusqu'à présent sont ICI
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