Cette semaine, pour le tour de la planète féministe et LGBT, on parle du coming out de l'athlète Kerron Clement. Moins bonnes nouvelles, le procès du chanteur iranien Moshen Lorestani pour homosexualité, la publicité sexiste qui a fait scandale en Belgique, ou la mauvaise manie de se verser du chocolat...dans le vagin.
L'homme de la semaine s'appelle Kerron Clement.
Il est américain, double médaillé olympique, l’or au 4 fois 400 mètres en 2008, et l’or au 400 mètres haie à Rio, en 2016, mais ça, à la rigueur, on s’en fout… C'est à dire que je viens pas tout à fait pour parler de sport. Bref. Kerron Clement était invité, vendredi, à inaugurer une piste arc-en-ciel - gay friendly, donc - au Los Angeles City College. C’était la journée internationale du coming-out, il a fait le sien.
« J’en ai assez de vivre dans l’ombre. J’aime les hommes, et aujourd’hui, à 30 ans, je me moque de ce qu’on peut en penser »
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Voilà ce qu’il a déclaré… Courageux, tant ils sont rares les sportifs encore en activité à vivre leur homosexualité en pleine lumière. La pression homophobe, même aux Etats-Unis, même en 2019, reste aussi pernicieuse que réelle…
Et au moment où on applaudit Kerron Clément, on s’inquiète pour Moshen Lorestani… Chanteur à minettes iranien, ultra populaire, dans les enceintes, ça donne ça. Des messages postés par Moshen Lorestani sur un chat privé ont été interceptés et jugés immoraux. D’après l’agence de presse iranienne, il serait désormais pour poursuivi pour « corruption sur la terre ». Non, là bas on ne nomme même pas l’homosexualité, circulez, rien à voir, ça n’existe pas. N’empêche que c’est toujours considéré comme un crime, passible de la peine de mort.
Le chiffre de la semaine, c'est 60 millions.
C’est le nombre de filles et de femmes qui manquent à l’appel, en Inde, victimes d’avortement sélectif… Oui, là-bas, et dans un certain nombre de pays au monde, mieux vaut naître garçon, c’est plus sûr.
En Belgique, une publicité sexiste fait scandale.
C’est une publicité produite pour une chaîne de fast-food. Le dessin, couleurs vives, graphisme tranché, est une référence directe aux comics des années 50, vous savez, cette époque où l’on pouvait encore frapper sa femme peinard sans qu’une horde de féminazies vous tombe dessus… Oui, parce que la dame, sur l’affichette, elle se prend un poing dans la gueule, bien envoyé par un mari parce qu’elle ne lui avait pas ramené le bon hamburger. Très étrangement, dans un monde post MeToo, le dessin n’a pas plu, mais alors pas du tout : ni aux consommateurs, ni aux médias, ni au gouvernement – à ce niveau de tollé, ça s’appelle un strike. Quelques heures à peine après avoir été mises en ligne sur les réseaux sociaux, la pub a été retirée. Avec ce commentaire : « Nous voulions juste nous en prendre à ceux qui imitent nos hamburgers ». Ah ben, oui, évidemment !
La manie de la semaine, c'est... le chocolat fondu versé dans le vagin.
A force, c’est même une obsession… Vous vous souvenez du persil dans le vagin, censé réguler les cycles hormonaux ? De l’ail dans le vagin, censé nettoyer la flore ou du dentifri-ce sur le péni-s pour soutenir les érections flageolantes ? Ah ben oui, en général, on est assez égaux dans l’idée de génie… Et donc, dans la série : « ça ne s’arrêtera donc jamais », voici… Le chocolat fondu versé directement dans le vagin pour pimenter l’intime…
Une pratique qui suscite tellement d’engouement outre-Manche qu’une gynécologue britannique s’est fendue d’un cri d’alarme dans le Daily Star : certes, le chocolat a des vertus aphrodisiaques. Mais, un : à peine fondu, bon, ben ça brûle, en fait. Deux : tout élément extérieur introduit à l’intérieur de vous peut comporter des bactéries, et donc introduire surtout un risque d’infection. Et c’est valable pour le bicarbonate de soude, précise le médecin. Je vous jure que ça n’est pas un fake : sur les réseaux sociaux, en Grande Bretagne, on est très très fan de bicarbonate de soude pour chasser les mauvaises odeurs… Alors oui. Mais non.
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