

Manifestations, grèves,ou encore réactions sur les réseaux sociaux, la colère nous est familière . Autrefois reléguée, contenue, car mal jugée, la colère n'hésite plus à s'exprimer et à s'exposer. Serait-elle devenue un fait social qui caractérise notre époque ?
- Michel Erman Philosophe et professeur de linguistique à l'université de Bourgogne
La colère a toujours existé, mais il semble qu'aujourd'hui elle "irrigue les psychismes" au point de définir notre époque. Comment cette émotion, autrefois reléguée, contenue, car mal jugée est devenue un fait social ? Peut-elle servir le lien social et démocratique ou au contraire l'abîme-t-elle? Nous met-elle hors de nous ou face à nous-mêmes ? Pamphlet, vengeance, populisme, le philosophe Michel Erman en a étudié toutes les facettes et nous dit tout de la colère. Alors colérique ou pas ?
la colère exprime le désenchantement contemporain mais elle n'est pas que négative (...) la colère est une énergie, l'une des colères que nous acceptons (...) qui est valorisée c'est l'indignation
Publicité
je pense que le populisme c'est une émotion passionnelle (...) c'est une émotion qui dure, qui s'inscrit dans le temps
Avec : Michel Erman, philosophe
Livre cité : "Au bout de la colère" ed° Plon

L'équipe
- Production
- Chronique